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Développer une culture de la permanence

La permaculture se promeut à travers le Royaume

Lundi 17 Novembre 2014

Développer une culture de la permanence





Le RIAM (Réseau des initiatives agro-écologiques au Maroc) organise diverses activités dans le Royaume autour de la permaculture. L’objectif est de sensibiliser et d’initier le public à travers des thématiques d’actualité (la gestion de l’eau, la gestion adaptative des sols, la permaculture urbaine, l’alimentation saine, la permaculture humaine), et ce en partenariat avec des associations et institutions au Maroc. Ainsi, des conférences-ateliers, organisés à Fès, Rabat, Casablanca et Marrakech aux ateliers tenus à Larache, Ghafsai et S’houl en passant par un stage de 12 jours (formation complète et certifiée nommée PDC « Permaculture design course ») encore en cours du 17 au 29 novembre courant dans la région d’Al Borouj, la permaculture est, d’ores et déjà, étudiée sous toutes ses coutures. 
Dans un communiqué, le RIAM indique que la permaculture connaît un essor sans précédent au Maroc ces derniers temps. «C’est à la fois une philosophie et des techniques de design qui visent à créer un écosystème durable, en copiant la nature. Elle vise à permettre aux populations de vivre en résilience. Elle utilise les techniques d’agro-écologie, d’éco-construction, de gestion raisonnée de l’eau, en incluant aussi la permaculture humaine via une communication non violente, un système d’échanges locaux...», précise la même source.
En fait, la permaculture, souligne-t-on, est une démarche globale s’appuyant sur une éthique dont les trois piliers sont notamment de prendre soin de la Terre (les sols, les forêts et l’eau), de prendre soin de l’humain (soi-même, la communauté et les générations futures) et de repenser sa manière de produire et de consommer (partager équitablement). Et de réitérer qu’elle offre une approche neuve, résolument écologique, qui prend la nature comme modèle et favorise la biodiversité avant de préciser que ce concept dépasse le cadre de l’agriculture et peut être compris comme une véritable philosophie qui s’intéresse aux relations entre les espèces, les groupes sociaux, les communautés rurales ou urbaines, l’environnement économique, etc. En décodé, les communautés permacultivent l’équilibre entre trois aspects, à savoir l’équité sociale, l’environnement et l’économie. Le triple facteur décisif, ou triple E (écologique-économique-éthique). 
«La démarche permacole vise à créer un écosystème productif en nourriture ainsi qu’en d’autres ressources utiles, tout en laissant à la nature “sauvage” le plus de place possible. C’est un ensemble de pratiques et de modes de vie visant à créer, à l’origine, une production agricole soutenable, très économe en énergie (travail manuel et mécanique, carburant...). Comme tout bon «design», la permaculture a évolué ces 40 dernières années et a intégré une approche holistique respectueuse des êtres vivants et de leurs interrelations, qui s’inspire très largement des écosystèmes naturels en équilibre : jardins-forêt, oasis...», fait-on savoir.
Elle prend, a-t-on remarqué, des formes différentes selon les continents et les terroirs, parfois focalisée par certains sur les aspects agricoles de l’agriculture naturelle et sauvage du non-agir, agriculture naturelle (sans labour, sans désherbage, sans apport d’engrais, sans pesticide et sans taille), mais peut s’appliquer à des champs d’activité très divers.
Il s’agit, en clair, de développer une culture de la permanence, aussi bien dans la culture humaine que dans l’agriculture (origine du mot «permanent agriculture»), trouver les pratiques optimales pour mener une vie épanouie, abondante, tout en respectant les grands équilibres de la nature en s’en servant comme modèle.
Il est à signaler en outre que tout au long du mois de novembre courant, Bernard Alonso, un permaculteur et formateur québécois, a pu accompagner les responsables de cette initiative tout en partageant avec les participants sa connaissance pratique de la permaculture, qui est, in fine, un art de vivre à découvrir et à pratiquer pour soi, pour l’autre, pour la Terre, pour les collectivités vivantes et les générations futures.


Meyssoune Belmaza

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