Désillusion maghrébine et aspirations africaines


Par Mohamed Benarbia
Vendredi 17 Février 2017

C’est non sans grande amertume que l’on est amené aujourd’hui à évoquer un rêve caressé depuis toujours et qui, croyait-on du moins, avait pris forme, il y a vingt-huit ans de cela. C’était à Marrakech.
 L’on a toujours en mémoire cette image des cinq chefs d’Etat, se tenant par les mains, les bras au ciel et affichant un sourire sincère (ou de circonstance).
 Depuis, beaucoup d’eau (et de sang) a coulé sous les ponts d’une Union maghrébine plus désunie que jamais.
 Entre autres changements notoires, il y a eu ce que l’on a intempestivement et abusivement qualifié de « printemps » arabes, avec les espoirs suscités, mais surtout les désillusions enregistrées et les abus perpétrés.  Mais  que peuvent bien tous les printemps du monde face à des mentalités  surannées, celles de dirigeants pour qui seuls leur soif de pouvoir, leurs comptes en banque et leur confort personnel et celui de leurs proches comptent. Au diable le présent et le devenir de toute une région, tout le Maghreb et ses peuples, SON peuple avec ! N’est-ce pas ramer à contre-courant, défiant toute logique tant historique que géographique ou économique … que de s’escrimer dans le sens de quelque émiettement que ce soit alors que sous d’autres cieux, on raisonne en termes d’entité continentale.
 Et justement, le Maroc s’est vu contraint il y a 33 ans de claquer la porte d’une OUA qui s’était laissé berner par cette thèse-foutaise séparatiste, par le truchement d’arguments sonnants et trébuchants. Désolant, navrant et consternant que la manne pétrolière, gazofère surtout, ait été dilapidée au profit  supposé d’une cause assurément perdue et aux grands dépens d’un peuple livré encore et toujours à sa triste misère.
Il n’en reste pas moins que si le Maroc a quitté ce cadre institutionnel qu’était l’OUA, il n’a jamais coupé les ponts avec ce continent qui est le sien. Une vérité qui s’est confirmée et qui a grandement évolué avec l’avènement de l’ère de Mohammed VI.
Entre-temps, l’OUA est devenue U.A. C’est toujours de l’Afrique qu’il s’agit.
C’est donc d’un retour qu’il est question au sein de la même famille. Le Maroc recouvre son siège au sein de sa famille. N’en déplaise à celui qui a évoqué maladroitement, bêtement la Sorbonne, pour parler d’une toute nouvelle adhésion alors qu’il est censé savoir que le Maroc se trouve être membre fondateur de l’OUA. Un retour d’autant plus normal, naturel et coulant de source  qu’entre 1984 et 2017,  beaucoup de choses ont changé au niveau de l’Afrique de son U.A par rapport à son OUA. Ce ne sont plus les mêmes têtes et donc plus les mêmes intérêts.  C’est une nouvelle génération de dirigeants, serait-on tenté de préciser. Autre temps, autres mœurs. C’est désormais l’intérêt du pays, et par là du continent qui compte et non pas celui d’un individu, ni celui de ses proches collaborateurs ou de ses proches tout court.
 Sans transition, comme dirait un présentateur radio ou télé. Ou plutôt si !
Gouvernement ou pas, sans parler de cette mauvaise blague intitulée « blocage », l’USFP est là, omniprésent, à travers ses instances, à travers son Groupe parlementaire, à travers la Chambre des représentants qu’il préside.
Fort de ses contacts et de sa présence remarquée à l’échelon international et continental, le parti de la Rose, celui des Forces populaires, réunit aujourd’hui des dirigeants connus de partis socialistes africains autour d’un thème qui renseigne amplement sur la grande importance de la rencontre.
«La coopération et les enjeux de sécurité et du développement en Afrique de l’Ouest». C’est dire !
Enfin, comment ne pas déplorer avec le Roi le fait que la flamme de l’Union du Maghreb se soit éteinte. Méditons cet extrait du discours Royal prononcé au tout dernier Sommet de l’U.A. :«Le Maroc a toujours considéré qu’il faut d’abord puiser sa force, dans l’intégration de sa sous-région maghrébine. Or, force est de constater que la flamme de l’Union du Maghreb arabe (UMA) s’est éteinte, parce que la foi dans un intérêt commun a disparu ! L’élan mobilisateur de l’idéal maghrébin, promu par les générations pionnières des années 50, se  trouve trahi».


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1.Posté par mess belba le 27/02/2017 14:55
idha 3ouribet khouribet. le grand maghreb "arabe".s'il n'y avait pas le mot arabe de l'hurluberlu Elkhedafi ,l'unite maghrebine aurait reussi plus que tout

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