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Dégradation de la qualité de l’air et de la nappe phréatique

L’OMS a exprimé son inquiétude concernant le taux de concentration des particules fines en suspension dans plusieurs villes du Royaume


Oumaima Hajri
Jeudi 25 Janvier 2018

Alerte sur l’environnement. L’air se porte mal, sa qualité se dégrade. En effet, la secrétaire d’État chargée du Développement durable, Nezha El Ouafi, a récemment tiré la sonnette d’alarme concernant la dégradation de l’environnement et de la qualité de l’air, soulignant la gravité des déchets qui ne sont pas valorisés et qui, de surcroît, polluent à la fois l’air et la nappe phréatique.
Bien qu’en 2016 un ancien député français ait affirmé que le Maroc s’impose comme un leader mondial en matière de lutte contre la pollution de la mer et de l’air, notre pays a encore du chemin à faire pour la lutte contre la pollution. En 2017 l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait exprimé son inquiétude concernant le taux de concentration des particules fines en suspension dans plusieurs villes du Royaume.
Toujours en 2017, une étude de la Banque mondiale estimait quant à elle, à 3,52% du PIB, soit près de 32,5 milliards de DH, le coût de la dégradation de l’environnement au Maroc sans oublier les dégâts causés à la santé de la population favorisant ainsi la mortalité infantile et celle des personnes âgées.
Pour se débarrasser des déchets ménagers, l’enfouissement est une solution envisageable. Cependant, il a des impacts négatifs sur l’environnement. À commencer par la gestion des lixiviats, le risque de contamination des ressources en eau et des sols, les émissions de gaz à effet de serre…
Ceci dit, le développement des filières de valorisation, un des piliers d’une gestion durable des déchets, reste la solution pour réduire la quantité de déchets à éliminer ou à traiter et économiser les matières premières.
Lors d’une journée d’information et de communication organisée au profit de la presse à Marrakech le samedi 20 janvier, le département du Développement durable a présenté l’état d’avancement des différents projets du plan d’action 2018-2021 prévus dans le cadre de l’opérationnalisation de la Stratégie nationale du développement durable (SNDD). La valorisation des déchets était en tête des priorités.
La feuille de route vise l’identification des gisements du pays et la mise en place de filières de valorisation ainsi que des centres d’enfouissement et de valorisation des déchets (CEV). Actuellement, 8 filières sont prêtes pour le lancement : batteries, carton, plastique, huiles alimentaires, lubrifiants…
Il faut savoir aussi que de 2008 au jour d’aujourd’hui, seuls 3 centres existent au Maroc : Rabat, Fès et Oujda. C’est pourquoi 26 unités sont programmées pour 2018. Les contrats de 18 CEV sont en cours de signature dont celui de Marrakech qui sera le premier centre de nouvelle génération à voir le jour.
L’ambition du Maroc est assez large et prévoit d’ici 2021, 50 centres CEV. Ce qui devrait créer 1.000 emplois. Ces actions entrent dans le cadre du Programme national des déchets ménagers (PNDM).  Ce plan est élaboré par le secrétariat d’État chargé du Développement durable et le ministère de l’Intérieur avec l’appui de la Banque mondiale depuis 2008. Il cible la réforme et le développement du secteur des déchets ménagers. Ses principaux objectifs sont : assurer la collecte et le nettoiement des déchets ménagers dans les centres urbains et atteindre un taux de collecte satisfaisant de 90% en 2022, réaliser des centres d’enfouissement et de valorisation des déchets au profit de tous les centres urbains en 2022, en plus de fermer et réhabiliter toutes les décharges sauvages (100%) en 2022.
Le coût du programme est estimé à 40 milliards de dirhams. La loi de Finances 2018 a prévu la poursuite de l’exécution du Programme national des déchets ménagers avec un financement de l’Etat de 290MDH.
La valorisation des déchets au Maroc est certes, une approche durable de leur gestion, toutefois pallier le problème de la pollution de l’air nécessite aussi une limite des substances nocives, surtout les substances polluantes émises par les unités industrielles et le transport afin d’améliorer la qualité de l’air qui s’amenuise de jour en jour.


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