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Ce colloque inaugure une série de rencontres régionales prévues par la Fondation sur le thème générique "La justice des mineurs du point de vue de la défense", en harmonie avec le programme "Himaya" (Protection) conduit par l'Unicef, avec le soutien financier de l'Union européenne, en vue de contribuer à l'amélioration de l'accès des enfants à une justice respectueuse de leurs droits.
Le programme "Himaya" a pour finalité de renforcer les capacités des acteurs de la justice et de développer les ressources nécessaires pour garantir le respect de l'intérêt supérieur de l’enfant dans les procédures judiciaires aussi bien pénales que civiles et la bonne application de la loi pénale et civile.
En ouverture du colloque, le coordinateur de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, Abdelouahed Jamali Idrissi, a fait part "d'une impression très positive" quant à l'intérêt porté à la justice des mineurs au Maroc, d'autant que les responsables judiciaires et les différents intervenants déploient "des efforts inlassables et colossaux" dans ce domaine.
La défi actuel est de dépasser le clivage entre le juridique et les faits dans la réalité, en assimilant les philosophies et les fondements théoriques et pratiques de la législation nationale et des conventions internationales, ainsi que le modèle cognitif régissant ou délimitant leurs champs et voies d'application.
Créée en janvier 2002, suite à la visite Royale au pavillon des mineurs à la prison d'Oukacha à Casablanca, fin 2001, la Fondation mène une série d'actions portées sur l'humanisation de l'espace pénitentiaire et des centres d'accueil des enfants, la promotion des valeurs de citoyenneté et des droits de l'Homme, de manière à prévenir la criminalité et la récidive, le tout à la faveur de programmes intégrés visant à préserver la dignité humaine, a-t-il rappelé.
Pour sa part, la représentante du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) au Maroc, Giovanna Barberis, a recommandé d'assurer une défense spécialisée et adaptée à la situation de l'enfant. "Ainsi, bien que l'ensemble des avocats doivent être sensibilisés au respect des droits de l'enfant, certains d’entre eux doivent surtout être spécialisés et identifiés à la suite de formations de haut niveau pour que, dans chaque circonscription, une liste d'avocats formés, engagés et disponibles, soit à la disposition du tribunal pour représenter les enfants en contact avec la justice de manière individualisée", a expliqué Mme Barberis.
Cette spécialisation est possible, mais requiert une forte collaboration entre le tribunal et le barreau, le développement de programmes de formation spécialisés ainsi qu'un fort engagement des avocats volontaires, a-t-elle soutenu.
De son côté, le bâtonnier de Casablanca, Me Hassan Birouaine, a souligné que le Maroc a accumulé une expérience pionnière et exceptionnelle en matière de réinsertion des anciens détenus, particulièrement les enfants, révélant l'existence d'initiatives et d'efforts pour appliquer ce modèle dans d'autres pays arabes.
Il a, néanmoins, fait état de la persistance de certaines entraves empêchant la réalisation des objectifs escomptés, notamment le manque de coordination entre les parties concernées et la faiblesse des moyens humains, matériels et éducatifs mis à la disposition des établissements de réinsertion.
Le président de l'Association des barreaux du Maroc, Me Omar Ouidra, a insisté sur la mutualisation des efforts de l'ensemble des acteurs, (école, famille, justice, associations, etc.) afin de garantir la protection nécessaire aux mineurs durant toutes les étapes du déroulement de l'affaire devant la justice.
Le législateur marocain s'est attelé à s'inspirer des traités, des conventions et des normes internationaux se rapportant directement à l'enfance ou y afférents, parce que la question porte sur l'avenir du pays incarné par les générations montantes, a-t-il dit, mettant en exergue le travail de fond mené pour mettre en adéquation la législation nationale avec lesdits textes.