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Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce conclave, organisé par le Centre international de recherche et de renforcement des capacités (CI2RC), en partenariat avec l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech et avec le concours de plusieurs institutions internationales de renom, a réuni plus de 100 participants, dont des experts internationaux et intervenants de haut niveau, venus de 12 pays pour mettre en exergue l'urgence de parvenir à des solutions concrètes pour faire face aux défis pressants posés par les changements climatiques, en particulier dans les pays africains.
Intervenant par visioconférence, le conseiller de SM le Roi et président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, a salué "la dynamique collective ayant permis de positionner Essaouira au cœur du débat national et international sur les enjeux climatiques et océaniques", notamment à travers ce congrès qui vient s'ajouter aux multiples initiatives entreprises par le Maroc dans l'univers de la recherche, l’innovation et la gestion durable du patrimoine halieutique.
"Notre pays porte une singularité précieuse; il réfléchit aux océans en assumant pleinement son identité africaine, atlantique et méditerranéenne, une position qui confère au Maroc une légitimité particulière dans la recherche de solutions globales aux défis climatiques", a fait observer M. Azoulay, ajoutant que "la Cité des Alizés, presqu’île ouverte sur l’infini, illustre à merveille cette vocation, et se distingue par sa capacité à fédérer les énergies autour d’une ambition partagée, celle de faire de la connaissance et de la durabilité des océans un levier de développement territorial et humain".
"Nous avons, à Essaouira, toutes les raisons d’être ambitieux. Notre légitimité, notre histoire et notre géographie particulière nous donnent le droit et le devoir d’écrire ensemble la page bleue de notre futur", a relevé M. Azoulay, avant de conclure en invitant les experts, chercheurs, décideurs et acteurs civils à poursuivre cette "œuvre collective".
De son côté, l’ambassadeur d’Allemagne au Maroc, Robert Dölger, a partagé sa réflexion sur les défis auxquels sont confrontés les diplomates dans la mise en œuvre des politiques climatiques internationales, relevant que "les gouvernements, soumis aux exigences institutionnelles et sociétales de leurs Parlements et de leurs citoyens, doivent arbitrer entre les impératifs de prospérité nationale et les engagements internationaux en faveur du climat".
Evoquant la coopération bilatérale entre l’Allemagne et le Maroc, M. Dölger a mis en avant "une approche fondée sur le dialogue et la coresponsabilité", soulignant que "la coopération maroco-allemande est aujourd’hui considérée à Berlin comme un modèle de partenariat équilibré et un exemple en matière de développement durable et de lutte contre les changements climatiques".
Pour sa part, le directeur général de l'Agence marocaine de l'efficacité énergétique (AMEE), Mohamed Benyahia, a insisté sur l’importance de la coopération internationale face aux défis climatiques, rappelant qu'"aucun Etat ne peut résoudre seul ces crises globales et existentielles, qui touchent la biodiversité, la pollution et le climat".
Revenant sur l’expérience du Maroc dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris, M. Benyahia a précisé que "la traduction des engagements internationaux en politiques et mesures nationales reste un processus complexe et exigeant, et la mise en œuvre effective de ces engagements nécessite patience, suivi et gouvernance rigoureuse".
Le représentant de la Banque allemande de développement (KfW) au Maroc, Ali El Bernoussi, s'est, quant à lui, attardé sur le rôle crucial des banques de développement dans la lutte contre les changements climatiques, notamment via le financement d'initiatives et projets verts, faisant savoir que "le Maroc, qui n’émet que 0,2% des gaz à effet de serre, subit déjà les effets directs du réchauffement climatique".
Il a, dans ce sillage, insisté sur la trajectoire ambitieuse du Royaume pour réduire ses émissions de plus de 50% d’ici 2035, citant, à cet égard, des projets emblématiques du Maroc dans le domaine énergétique, à l'instar du parc éolien de Tarfaya et du Complexe solaire Noor Ouarzazate, entre autres.
Au terme des travaux du CI2C-2025, les participants ont formulé plusieurs recommandations concrètes visant à renforcer l’adaptation et la résilience des zones côtières face aux changements climatiques.
A cet égard, il a été proposé de créer un réseau de villes côtières pour partager expériences et solutions, de développer une cartographie des zones à risque d’érosion et de submersion côtière, et de repenser les liens entre continent et littoral en privilégiant des solutions fondées sur la nature, l'objectif étant de mieux protéger les populations et les écosystèmes.
Par ailleurs, cette journée de clôture a été ponctuée par des sessions d'échanges ayant offert l’opportunité à des étudiants de rencontrer des personnalités éminentes autour de plusieurs thématiques pertinentes, suivies de la remise du "Prix CI2C de l’excellence en communication de la recherche climatique", marquant ainsi la clôture de cette édition avec des distinctions attribuées aux jeunes chercheurs marocains ayant contribué, par leurs travaux de recherche, à la vulgarisation scientifique et à la sensibilisation aux enjeux climatiques.
Au programme de ce congrès d'envergure figuraient une panoplie de conférences plénières, des sessions scientifiques, des immersions sur le terrain, ainsi que des ateliers thématiques portant sur trois axes majeurs, à savoir la décarbonation, la résilience climatique et la justice climatique.