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Cascade de blessés avant les huitièmes chez les Bleus

Samedi 26 Juin 2021

Cascade de blessés avant les huitièmes chez les Bleus

Qualifiés en huitièmes de l'Euro avec la première place et un Karim Benzema retrouvé, les Bleus sont traversés par plusieurs tourments avant d'affronter lundi la Suisse, avec deux nouveaux blessés jeudi, un jeu qui inquiète et une grande fatigue.

Les Français terminent leur phase de groupe sur les rotules: après deux matches dans la chaleur étouffante de Budapest, les organismes ont été mis à rude épreuve et la liste des blessés s'allonge.

Lucas Digne et Lucas Hernandez n'ont pas pu terminer la rencontre mercredi face au Portugal (2-2) et l'entraînement de jeudi a mis sur le carreau deux nouveaux joueurs: Thomas Lemar et Marcus Thuram.

Le milieu de l'Atlético Madrid s'est tordu de douleur après un contact avec le gardien Mike Maignan lors d'une séance consacrée aux remplaçants. Il a été raccompagné aux vestiaires soutenu par deux membres de l'encadrement médical, victime d'un coup à la jambe gauche visiblement très douloureux.

Quant à l'ailier de Mönchengladbach, il a grimacé sur un changement de direction et s'est tenu l'intérieur de la cuisse droite avant de quitter ses partenaires.

Cela ressemble à une hécatombe pour les Tricolores, déjà définitivement privés d'Ousmane Dembélé (cuisse)... Et peut-être bientôt de Digne, touché à une cuisse. "Ce n'est pas bon signe", a confirmé dès mercredi Didier Deschamps, également soucieux du cas de son autre latéral gauche, Hernandez, en délicatesse avec un genou.

Les deux latéraux ont passé jeudi des examens complémentaires en début d'après-midi et figuraient toujours dans le groupe dans la soirée, avant le départ des Bleus pour Bucarest (Roumanie), lieu de leur 8e de finale lundi contre la Suisse.

En cas de forfait à ce poste, le sélectionneur va devoir aligner soit un latéral droit (Léo Dubois, Benjamin Pavard, Jules Koundé), soit un milieu comme Adrien Rabiot, à moins qu'il ne fasse confiance à Presnel Kimpembe qui évoluait à gauche au centre de formation du PSG.

Autre solution: instaurer une défense à trois, un schéma déjà testé par Deschamps.

Les champions du monde font-ils encore peur ? Certes, les premiers tours n'ont jamais été flamboyants sous l'ère Deschamps, mais l'impression générale laissée par les Bleus n'est pas aussi limpide que celles délivrées par l'Italie, la Belgique ou les Pays-Bas, dans des groupes certes moins relevés.

Trois erreurs défensives leur ont coûté trois buts: un mauvais repli de Pavard contre la Hongrie, un coup de poing susceptible d'exclusion signé Hugo Lloris et une faute de main de Koundé.

Le triangle offensif censé faire chavirer l'Europe avec Benzema, Kylian Mbappé et Antoine Griezmann, est encore loin de répondre aux attentes.

"Il faut ajouter des automatismes pour être plus conquérants et faire encore plus mal", a voulu croire le défenseur Jules Koundé.

Ces mauvaises nouvelles feraient presque oublier que les champions du monde viennent de sortir vivants du "groupe de la mort", première place en prime, face à deux poids lourds du continent, l'Allemagne et le Portugal, et une vaillante Hongrie portée par son bouillant public.

"On a eu trois matches différents, à haute intensité, on n'a pas tout bien fait mais l'état d'esprit est là", a résumé Deschamps. "On est convaincu qu'on peut améliorer des choses, mais on est une équipe difficile à manoeuvrer, difficile à jouer car on est invaincus", a insisté Koundé, titulaire mercredi pour la première fois.

Les Bleus ont aussi récupéré ce qu'ils espéraient très fort: un Benzema buteur. D'un doublé, "KB9" a libéré l'équipe de France et s'est délivré d'un poids, après quatre matches sans faire trembler les filets. "Tout le monde attendait ce but-là après six ans d'attente. Mais je suis un joueur qui a l'habitude d'avoir toute cette pression", a évacué l'attaquant du Real Madrid, désigné "homme du match".

Depuis son retour surprise, il y a eu ce penalty raté contre les Gallois puis cette blessure contre les Bulgares en préparation, un but refusé contre l'Allemagne en début d'Euro et une partie frustrante face aux Hongrois.

"C'est clair qu'il y a une autre pression qu'en club parce que là, c'est tout un pays, mais moi ça me motive à chaque fois pour donner plus", a insisté le Madrilène.

Programme:
Samedi

17h00 : Pays de Galles-Danemark
20h00 : Italie-Autriche
Dimanche
17h00 : Pays-Bas-Tchéquie
20h00 : Belgique-Portugal
Lundi
17h00 : Croatie-Espagne
20h00 : France-Suisse
Mardi
17h00: Angleterre-Allemagne 
20h00 : Suède-Ukraine 


Le Portugal porté par des nerfs d'acier et un buteur en or

Le Portugal est passé par toutes les émotions lors de la phase de poules de l'Euro, mais le champion d'Europe a rallié les huitièmes de finale grâce à son expérience et à son "serial-buteur" Cristiano Ronaldo, et peut toujours espérer conserver son titre.

Une victoire contre la Hongrie (3-0), une défaite face à l'Allemagne (4-2) et un nul (2-2) face aux champions du monde français pour un total de quatre points synonymes de qualification parmi les meilleurs troisièmes, comme en 2016, avant un choc face à la Belgique, l'une des candidates au titre, dimanche à Séville.

Opposé mercredi aux Bleus dans la chaleur de la Puskas Arena de Budapest, le champion d'Europe a bien réagi après la gifle allemande, en faisant preuve d'une attitude conquérante, loin de l'apathie vue contre la "Mannschaft" quatre jours plus tôt.

"Nous étions très forts et constants aujourd'hui. Les joueurs se sont entraidés, on avait la possession, on a réussi à bien monter nos actions (...) on s'est amélioré par rapport au match contre l'Allemagne", s'est félicité le sélectionneur Fernando Santos à l'issue de la rencontre.

L'entraîneur de 66 ans a répondu aux critiques en revenant à son 4-3-3 des deux dernières années et en modifiant quelque peu son onze de départ.

William Carvalho et Bruno Fernandes, deux cadres décevants depuis le début du tournoi, ont cédé leur place au jeune Renato Sanches et au vétéran Joao Moutinho, qui ont tous les deux réalisé une bonne performance face aux champions du monde français.

Grâce au dynamisme du milieu de Lille et à la science du jeu de celui de Wolverhampton, le Portugal a retrouvé sa "matrice" et a été égal à lui-même, comme l'avait réclamé Santos à la veille du match.

Bien organisée, solidaire, mordante dans les duels, dangereuse au moment de passer à l'attaque, mentalement solide et sûre de ses forces: la "Seleçao" a montré face à la France les ingrédients de ses sacres à l'Euro-2016 et à la Ligue des nations 2019.

De bon augure pour défier la "génération dorée" belge qui arrive lancée après sa phase de groupes parfaite (trois victoires) et une association Kevin De Bruyne-Romelu Lukaku très efficace.

Autre point positif, la forme étincelante de sa star Cristiano Ronaldo qui, à 36 ans, enchaîne les buts et les records depuis le début du tournoi.

En convertissant ses deux penalties face à l'équipe de France, adversaire contre lequel il n'avait jamais marqué en six confrontations, le quintuple Ballon d'or comptabilise cinq buts dans cet Euro, après un doublé contre la Hongrie et une réalisation lors de la déroute en Allemagne.

"CR7" n'a jamais autant marqué lors du tournoi continental, se contentant de trouver le chemin des filets à deux reprises en 2004, une en 2008 et trois fois en 2012 et 2016.

L'attaquant de la Juventus Turin a effacé dès la première rencontre face aux Magyars le vieux record du Français Michel Platini, en marquant ses 10e et 11e buts dans la compétition, dépassant les neuf réalisations du milieu tricolore lors de la seule édition 1984, pour devenir le meilleur buteur de l'histoire de l'Euro.

L'astre portugais a désormais porté ce total à 14 et peut encore l'améliorer, lui qui est aussi le premier joueur à inscrire un but dans cinq Euro différents.

Et face à la France, le capitaine portugais a égalé le record du monde en sélection détenu depuis 2006 par l'Iranien Ali Daei avec 109 réalisations.

Le natif de Madère aura l'occasion face à la Belgique de s'installer seul sur le trône du roi des buts en équipe nationale, une motivation supplémentaire pour celui qui a déclaré par le passé que, pour lui, "les records viennent naturellement".

Après l'Allemagne et la France, c'est un autre choc qui attend la star portugaise et ses coéquipiers mais, comme a souligné Fernando Santos, "cette équipe sait ce qu'il faut faire pour gagner".

 


Libé

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