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"Nous condamnons et dénonçons avec la plus grande fermeté cet acte", dont "les auteurs seront traduits en justice et tenus responsables (...) quelle que soit leur affiliation", a déclaré le ministère dans un communiqué.
Le média local Suwayda 24 et l'Observatoire syrien des droits de l'homme(OSDH) ont diffusé dimanche des images présentées comme provenant des caméras de surveillance du principal hôpital de la ville de Soueida le 16 juillet, dans un contexte de violences intercommunautaires dans la province du même nom, à majorité druze.
Les combats qui ont éclaté le 13 juillet entre combattants druzes - une minorité issue de l'islam chiite - et bédouins sunnites, se sont étendus avec l'intervention des forces gouvernementales et de combattants tribaux pro bédouins. Ils ont fait près de 1.600 morts, selon un bilan de OSDH.
La vidéo montre un groupe, en tenue de personnel soignant, accroupi dans un couloir face à plusieurs hommes armés debout, en tenue militaire, dont l'un portant l'uniforme du ministère de l'Intérieur.
Une brève altercation éclate avec un homme - identifié par Suwayda 24 comme un secouriste volontaire - avant que les hommes armés ne lui tirent dessus. Son corps est ensuite traîné, laissant une trace de sang.
L'OSDH a dénoncé une "exécution sommaire" commise par des "membres des ministères de la Défense et de l'Intérieur" et des ONG ont appelé à une enquête indépendante.
Le ministère de l'Intérieur a déclaré avoir nommé un responsable "pour superviser directement" l'enquête "afin de s'assurer que les coupables soient (...) arrêtés dès que possible".
Les autorités ont annoncé la formation d'un comité pour enquêter sur les violences à Soueida - auxquelles un cessez-le-feu a mis fin le 20 juillet - dont les conclusions sont attendues sous trois mois.
Les autorités syriennes ont dit avoir dépêché des troupes dans le secteur pour rétablir l'ordre mais des témoins, des factions druzes et l'OSDH ont accusé celles-ci d'exactions contre les druzes.
Mohammad al-Abdallah, directeur du Syria Justice and Accountability Centre (SJAC), a déclaré dimanche que les enquêteurs des Nations Unies "doivent entrer immédiatement à Soueida", qualifiant le meurtre du secouriste de "crime de guerre".