
Autres articles
-
Depuis sept décennies, la clim de l'ONU pompe l'eau de l'East River
-
L'agence spatiale indienne prévoit un vol habité pour 2027
-
L'Obélisque de Buenos Aires doté d'un ascenseur
-
Les 10% les plus riches responsables de deux tiers du réchauffement climatique
-
L'iboga, plante sacrée au Gabon et remède ancestral convoité
Dix-sept ans après son père, Tycoria Johnson est venue, elle aussi, arpenter la jungle vietnamienne à la recherche de fragments d'os ou de dents de soldats américains tués pendant la guerre et dont les corps restent introuvables. Une mission éprouvante pour elle car son père n'est jamais revenu de son dernier voyage en terre vietnamienne en 2001. Il est mort dans un accident d'hélicoptère en tentant de localiser les restes de l'un des 1.600 soldats portés disparus. "Sa mission n'était pas terminée donc je voulais le faire pour lui, pour pouvoir dire qu'il l'a finie", raconte la jeune femme de 26 ans, membre de l'US Air Force et habituellement stationnée au Japon. Son équipe, mandatée par l'agence militaire DPAA, était à la recherche du corps d'un pilote dont l'avion s'est écrasé lors d'une mission de nuit dans la province centrale de Quang Ngai en 1966.
Née sous la pression des épouses de prisonniers de guerre américains qui demandaient le retour de leurs maris, l'agence concentre aujourd'hui ses efforts sur le rapatriement des corps. Depuis 1973, plus de 1.000 dépouilles de soldats américains ont pu être renvoyées vers les Etats-Unis, y compris des soldats tombés au Laos, au Cambodge et en Chine, selon les chiffres de la DPAA. Mais celui du pilote recherché par Tycoria Johnson et son équipe reste introuvable. Ils sont toutefois parvenus à retrouver les corps de trois autres soldats, qui ont été renvoyés vers l'Etat américain du Delaware après une cérémonie à Danang, dans le centre du Vietnam.
La DPAA est active dans le monde entier pour récupérer des soldats américains - 72.000 tués pendant la Seconde Guerre mondiale, 7.700 lors de la guerre de Corée et 126 datant de l'époque de la Guerre froide...
Sa zone d'intervention est large: l'agence a ramené des restes humains de Papouasie-Nouvelle-Guinée, de Chine, de Pearl Harbor et d'ex-Union soviétique. "Le temps est notre plus grand ennemi (...) parce que les témoins vieillissent et meurent, il est important pour nous d'accélérer le rythme et notre amplitude d'action", estime Kelly McKeague, le directeur de la DPAA. Beaucoup de corps sont en pleine jungle ou parfois sur des terrains qui voient de nouvelles constructions s'installer dans un pays en plein boom économique. Et l'acidité des sols qui ronge les os abîme les restes.
Pour M. McKeague, il est impossible d'estimer le temps nécessaire pour récupérer au Vietnam tous les corps de soldats américains car il ne reste que des "cas complexes". Et des centaines d'autres sont considérés comme irrécupérables. Cela reste toutefois une goutte d'eau comparée aux quelque 300.000 corps de Vietnamiens qui n'ont toujours pas été retrouvés, faute de financements et de tests ADN disponibles.
Née sous la pression des épouses de prisonniers de guerre américains qui demandaient le retour de leurs maris, l'agence concentre aujourd'hui ses efforts sur le rapatriement des corps. Depuis 1973, plus de 1.000 dépouilles de soldats américains ont pu être renvoyées vers les Etats-Unis, y compris des soldats tombés au Laos, au Cambodge et en Chine, selon les chiffres de la DPAA. Mais celui du pilote recherché par Tycoria Johnson et son équipe reste introuvable. Ils sont toutefois parvenus à retrouver les corps de trois autres soldats, qui ont été renvoyés vers l'Etat américain du Delaware après une cérémonie à Danang, dans le centre du Vietnam.
La DPAA est active dans le monde entier pour récupérer des soldats américains - 72.000 tués pendant la Seconde Guerre mondiale, 7.700 lors de la guerre de Corée et 126 datant de l'époque de la Guerre froide...
Sa zone d'intervention est large: l'agence a ramené des restes humains de Papouasie-Nouvelle-Guinée, de Chine, de Pearl Harbor et d'ex-Union soviétique. "Le temps est notre plus grand ennemi (...) parce que les témoins vieillissent et meurent, il est important pour nous d'accélérer le rythme et notre amplitude d'action", estime Kelly McKeague, le directeur de la DPAA. Beaucoup de corps sont en pleine jungle ou parfois sur des terrains qui voient de nouvelles constructions s'installer dans un pays en plein boom économique. Et l'acidité des sols qui ronge les os abîme les restes.
Pour M. McKeague, il est impossible d'estimer le temps nécessaire pour récupérer au Vietnam tous les corps de soldats américains car il ne reste que des "cas complexes". Et des centaines d'autres sont considérés comme irrécupérables. Cela reste toutefois une goutte d'eau comparée aux quelque 300.000 corps de Vietnamiens qui n'ont toujours pas été retrouvés, faute de financements et de tests ADN disponibles.