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Les rues de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, étaient en liesse samedi soir, après la victoire de l'équipe nationale des Etalons en quart de finale de la Coupe d'Afrique des nations. De quoi oublier pour un soir la crise sécuritaire et l'incertitude politique.
Au coup de sifflet final, les centaines de personnes massées au "village CAN", dans le quartier de Bogodogo exultent. Sur les ronds points, le concert de klaxons et de vuvzelas ne s'arrête pas.
"Ils sont en mission, ils ont un rôle important pour la nation", crie Freddy Sawadogo, un médecin.
"Notre pays écrit une nouvelle page de son histoire, même dans le football. On peut compter sur eux", poursuit-il.
Samedi soir, chez les supporters des Etalons tombeurs de la Tunisie en quart (1-0), les références à la situation sécuritaire ou politique du pays n'étaient pourtant jamais loin.
Le Burkina Faso, cible d'attaques jihadistes récurrentes qui ont fait des milliers de morts, a connu lundi un coup d'Etat militaire qui a porté au pouvoir le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Et si le coup de force est plutôt soutenu par la population, ce succès des Etalons permet de parler d'autre chose que de l'incertitude politique.
"Après tout ce que l'on a traversé, le foot permet de retrouver un peu la joie de vivre", se réjouit Arsène Kaboré, maillot du Burkina floqué à son nom sur le dos.
"C'est une victoire pour le Burkina qui va permettre un peu de réconciliation. C'est vrai que la joie est là, on oublie le phénomène (le coup d'Etat, ndlr) qui est un peu passé", renchérit Zakaria Bouda, un agronome.
"On est très contents, ils sont en train de mouiller le maillot, pour la nation, pour la patrie", ajoute à ses côtés Salfo Ganem Traoré, chauffeur pour une ONG.
Après l'explosion de joie sur le but de Dango Ouattara juste avant la mi-temps, la tension revient peu à peu au village CAN à mesure que la fin du match approche.