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23 civils tués près de Damas dans des bombardements aériens

L’ONU préoccupée par la sécurité de dizaines de milliers de civils dans le nord-ouest syrien


Libé
Vendredi 5 Janvier 2018

Au moins 23 civils ont été tués mercredi dans l'enclave assiégée de la Ghouta orientale, près de Damas, la plupart par des frappes aériennes russes, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"23 civils ont été tués mercredi dans la Ghouta orientale, 18 d'entre eux par des frappes aériennes russes visant la ville de Misraba, et les autres par des tirs du régime sur deux autres villes", a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.
Selon l'OSDH, parmi les victimes figurent trois enfants, onze femmes et un volontaire des casques blancs, une organisation de secours dans les zones rebelles. Il y a également des dizaines de blessés.
Selon Rami Abdel Rahmane, les "frappes aériennes russes ont visé des immeubles d'habitation à Misraba", une ville contrôlée par le groupe rebelle Jaich al-Islam, puissant dans la Ghouta. Rami Abdel Rahmane a indiqué que "le QG de Jaich al-Islam est situé dans la périphérie de la ville et non à l'intérieur".
Dans un hôpital de Douma, un correspondant de l'AFP a vu des secouristes acheminant des blessés de Misraba, pour la plupart des femmes et des enfants.
L'hôpital a rappelé des membres des équipes médicales qui étaient en congé "en raison du grand nombre de victimes", selon une source médicale.
Dernier fief de la rébellion près de Damas, la Ghouta orientale est assiégée par les troupes du régime de Bachar al-Assad depuis 2013. Quelque 400.000 habitants sont pris au piège dans cette vaste région touchée par de graves pénuries alimentaires et médicales.
Vendredi, une opération d'évacuation de civils gravement malades a pris fin dans la Ghouta orientale. Sur trois jours, 29 patients ont été évacués en échange de la libération par les rebelles de 29 détenus, conformément à un accord conclu entre régime et insurgés.
Ce chiffre reste encore très éloigné des 500 personnes que l'ONU appelle à évacuer.
"Il faut faire plus: les besoins des civils doivent être prioritaires et l'accès à l'aide doit être autorisé plus régulièrement et sans conditions", a plaidé la représentante du CICR en Syrie, Marianne Gasser.
Dans le même temps, après un accord avec le régime syrien, des dizaines de jihadistes et de combattants rebelles ont été évacués des dernières zones qu'ils contrôlaient dans la Ghouta occidentale, avait rapporté la télévision d'Etat syrienne.
Une fois évacués dans leur totalité, les groupes rebelles n'auront aucune présence dans la Ghouta occidentale pour la première fois depuis 2012, a souligné le directeur de l'OSDH.
La Russie s'est impliquée depuis septembre 2015 dans le conflit en Syrie avec une campagne aérienne pour soutenir le régime de Bachar al-Assad.
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a affirmé en décembre dernier que la Russie avait achevé le retrait partiel de ses troupes sur ordre du président Vladimir Poutine conformément à l'annonce de ce dernier le 11 décembre.
La Russie va maintenir en Syrie son Centre de réconciliation des belligérants, trois bataillons de police militaire, ainsi que la base aérienne de Hmeimim et la base militaire navale de Tartous, avait précisé M. Choïgou.
La situation des quelque 400.000 civils de la région, assiégés par les forces gouvernementales depuis 2013, est proche de la "catastrophe complète", estiment les Nations unies, qui dénoncent le blocage des convois humanitaires et des évacuations médicales.
L’Organisation des Nations unies est "profondément préoccupée" par la protection et le bien-être de "dizaines de milliers" de civils dans les gouvernorats syriens d’Idlib et de Hama (nord-ouest). 
L’Onu demeure "profondément préoccupée" pour ces civils qui se trouvent dans le nord-est du gouvernorat de Hama et le sud du gouvernorat d’Idlib suivant le récent regain des hostilités qui auraient fait des "vingtaines de morts, de blessés et de déplacés", a indiqué un porte-parole de l’Onu, Farhan Haq lors d'un point de presse.


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