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160.000 dossiers validés sur un total de 1,5 million déposés : Le RAMED ne fait pas que des heureux


Hassan Bentaleb
Mercredi 11 Juillet 2012

160.000 dossiers validés sur un total de 1,5 million déposés : Le RAMED ne fait pas que des heureux
160.000 est le nombre de demandes d’adhésion au Régime d’assistance médicale (RAMED) validées jusqu’ au 22 juin dernier sur un total de 1,5 million de dossiers déposés. Selon El Hossein El Ouardi, ministre de la Santé, les 159.974 demandes acceptées permettront à 462.634 personnes de bénéficier de l’accès aux soins prévus par ce régime.
En réponse à une question orale devant la Chambre des représentants, le ministre a indiqué que le nombre de personnes ayant pu accéder aux hôpitaux grâce à la carte RAMED, a atteint 58.989 personnes, et  que le taux d’inscription des ayants droit à l’Agence nationale d’assurance maladie (ANAM) a été estimé à 9% au 26 juin dernier, dont 59% sont issus du milieu rural.
En abondant dans le même sens, le ministre a révélé que les prévisions de l’ANAM pour 2012 laissent prédire l’inscription d’environ 1.590.975 de personnes, ce qui permettra, selon lui, à 5.409.292 personnes d’avoir accès au palier de soins dans le cadre de ce régime.
Cependant, M. El Ouardi n’a pas jugé opportun de révéler  le nombre de dossiers rejetés. Et de rappeler que ces derniers ont le droit de faire recours auprès de la Commission préfectorale permanente (CPP) présidée par le gouverneur de la préfecture dans un délai de deux mois, qui procède à une nouvelle enquête socioéconomique sur la personne concernée, afin d’obtenir un complément d’information à son sujet.
En cas d’un nouveau rejet, la personne concernée a le droit de déposer un recours auprès du tribunal administratif qui peut éventuellement rejeter le dossier. Auquel cas, la personne pourrait, une année après, déposer de nouveau son dossier.
Pour plusieurs observateurs, le rejet des dossiers suscite plusieurs questions concernant les critères d’éligibilité et le sort des personnes concernées.  
En effet, les observateurs rapprochent l’absence de critères précis et objectifs dans les décisions des comités locaux permanents (CLP), chargés d’élire les bénéficiaires du RAMED. Ils estiment que ces CLP ne font que valider les choix établis par le système informatique sans procéder à des enquêtes approfondies en se basant uniquement sur un formulaire rempli par les chefs de famille, qui doivent fournir des informations sur la composition des ménages, le nombre de personnes à charge, les biens et les revenus. 
Nos sources vont plus loin, elles se sont interrogées sur la multiplication des intervenants composant ces CLP et le manque de précision de leur rôle dans une telle procédure. Pour rappel, ils sont présidés par un caïd et composés d’un représentant des ministères de la Santé, de l’Intérieur, des Finances, de l’Agriculture et de l’Entraide nationale, du président de la commune et du représentant du président du conseil de la préfecture. 
Les observateurs s’interrogent également sur  l’utilité de la présence de certains départements comme celui de l’Agriculture ou de l’Entraide nationale ainsi que celui du président de la commune dans ce dispositif.  
Ils doutent  de la capacité de ces composantes à œuvrer ensemble et se demandent si elles sont bien armées pour mener leur mission et qu’elles aient la capacité de fournir des informations viables sur les postulants à ce régime.
Evoquant le sort des personnes concernées par le rejet de leurs dossiers, nos sources se demandent comment elles peuvent bénéficier de la gratuité des soins et des prestations médicales disponibles alors que la carte RAMED vient de se substituer aux certificats d’indigence.  
La question des fonctionnaires chargés du traitement des dossiers a été également posée. En effet,  les observateurs ont enregistré le manque d’effectifs bien formés et censés accomplir cette tâche même s’ils estiment que de grands efforts ont été déployés par  seulement une poignée de fonctionnaires mobilisée pour traiter des centaines de dossiers en un temps record. 
Certains estiment que la mission a été  dure à mener vu  la complexité des enquêtes, le recoupement des informations collectées, leur saisie et leur traitement informatique.  
Ces mêmes sources se demandent pourquoi ces cellules ne se sont pas transformées en service. Sachant que les cellules chargées du RAMED sont rattachées directement aux gouverneurs et qu’elles ne dépendent pas du service central.



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1.Posté par abou arwa le 11/07/2012 12:10 (depuis mobile)
A peut près 10%du total des dossiers déposés. Ca veut dire que l'efficience de l''administration marocaine est de 10% seulement. C''est catastrophique. Il faut reformer l''administration en general.

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