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Nos voeux
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Naïma Moutchou : Le soutien britannique au plan d’autonomie au Sahara marocain, un tournant diplomatique majeur
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Le soutien du Royaume Uni au plan marocain d’autonomie ouvre la voie à une coopération plus accrue entre Rabat et Londres
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CREMS : Développer les programmes d’études pour accompagner les évolutions accélérées des environnements opérationnel et de défense
En effet, les déclarations de dirigeants, de diplomates et de géostratèges reconnaissant la marocanité du Sahara et approuvant le plan d’autonomie proposé en 2007 se multiplient et se succèdent confirmant le constat d’un règlement imminent de ce conflit artificiel alimenté par la junte politico-militaire présidant à la destinée du voisin algérien.
Ces développements attestent concrètement de l’adhésion de plus en plus claire et large au plan marocain d’autonomie mais, bien plus, de la souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara.
Des avancées diplomatiques s’appuyant sur des logiques économiques
Ces avancées ne proviennent plus simplement de considérations géopolitiques et géostratégiques mais aussi de logiques socio-économiques, les pays désormais partenaires étant conscients que cette région constitue une porte d’entrée stratégique vers le continent africain et que le Maroc est par excellence un acteur majeur capable de garantir leur présence en Afrique…
A l’instar des USA, de la France et de l’Espagne le Royaume-Uni décidé à soutenir l’initiative d’autonomie
Ainsi, voilà que le Royaume-Uni emboîte le pas aux USA, à la France et à l’Espagne, puissances économiques et membres influents de la Communauté onusienne et « considère l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc en 2007 comme la base la plus crédible, viable et pragmatique pour un règlement durable du différend » régional autour du Sahara marocain et « continuera d’agir sur le plan bilatéral, notamment en matière économique, ainsi que sur les plans régional et international, conformément à cette position, afin de soutenir le règlement du différend ».
Cela a été acté et exprimé dans un communiqué conjoint signé à Rabat par le secrétaire d’Etat britannique aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, David Lammy et le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
Par ailleurs, ce communiqué conjoint indique que « le Royaume Uni suit de près la dynamique positive actuelle menée à cet égard sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, tout en ajoutant que Londres « reconnaît l’importance de la question du Sahara » pour le Maroc et en notant que le solutionnement de ce différend régional -artificiel- « renforcerait la stabilité de l’Afrique du Nord et relancerait la dynamique bilatérale et l’intégration régionale »…
Là-dessus, ledit communiqué précise qu’« en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, le Royaume Uni partage l’avis du Maroc quant à la nécessité urgente de trouver une solution à ce différend de longue date, qui serait dans l’intérêt des parties ».
La Syrie ferme les locaux qu’occupait le polisario et prépare l’installation de l’ambassade du Royaume du Maroc
D’autre part, une autre avancée coïncidant avec tout cela vient élargir davantage les horizons de la fermeture de ce dossier. Cela intervient dans la région arabe. A Damas, les nouvelles autorités syriennes ont, officiellement, fermé le 27 mai 2025 le bureau du polisario et acté, aux côtés d’une délégation marocaine, la réouverture prochaine de l’ambassade du Royaume du Maroc.
Par ailleurs et dans cette même veine, une mission conjointe maroco-syrienne s’est rendue sur le terrain pour constater la fermeture effective des locaux, jadis occupés par les séparatistes du polisario.
A cette occasion, les autorités syriennes n’ont pas manqué de réaffirmer leur respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc, leur refus catégorique de tout soutien aux entités séparatistes et leur volonté de renforcer la coopération bilatérale et de promouvoir la stabilité régionale (…)
Une inflexion d’Alger frappant le polisario matérialisée par une importante découpe budgétaire
En tout état de cause, ces avancées majeures qui viennent consolider le processus prodigieux visant à clore définitivement ce dossier extravagant, mystifiant la réalité historique et légale ont entraîné la mise à mort clinique de la thèse séparatiste longtemps développée et attisée par le voisin de l’Est, traduite notamment par l’inflexion sourde de la position de ce dernier qi a commencé à timidement réviser son engagement farfelu envers la bande du polisario. La subvention annuelle allouée aux mercenaires séparatistes a purement et simplement été supprimée dans le projet de loi de Finances 2025. Il s’agit en l’occurrence d’une importante coupe budgétaire rompant ainsi avec de longues décennies de soutien financier fort généreux au polisario qui bénéficiait jusqu’alors d’un financement algérien estimé à près de 180 millions de dollars par an couvrant les salaires et la logistique, les infrastructures des camps de Tindouf mais aussi la propagande à l’international et les dépenses diplomatiques.
A cet égard, le choix radical de réduction de la subvention prodiguée à la bande des mercenaires du polisario a l’allure d’une portée stratégique interne car dans les milieux militaires et diplomatiques algérois, de plus en plus de voix commencent à s’élever pour remettre en question la pertinence et l’opportunité de cet engagement longtemps maintenu, jugé trop coûteux, politiquement improductif et stérile et de plus en plus dénigré sur le plan international…
Rachid Meftah