14ème Festival Gnaoua d’Essaouira : 280 artistes offrent 34 concerts à la Cité des Alizés

Mercredi 22 Juin 2011

14ème Festival Gnaoua d’Essaouira : 280 artistes offrent 34 concerts à la Cité des Alizés
Les inconditionnels de l’art gnaoui, des musiques du monde, amoureux de la Cité des Alizés et curieux célèbrent à partir de demain, jeudi 23, la 14ème édition d’un des plus grands rendez-vous culturels marocains et sans doute le plus couru de la scène nationale: le Festival Gnaoua et musiques du monde.
Humilité, partage et fraternité sont les valeurs prônées par ce Festival, qui malgré de modestes moyens, a su s’imposer sur la scène nationale et internationale comme un événement à la fois novateur, fédérateur, branché et ouvert sur les autres musiques. Un rendez-vous qui a séduit au fil des éditions aussi diverses que riches des milliers de festivaliers venant de tout le Maroc. Mais aussi, et c’est en cela que cet événement est singulier, de nombreux étrangers dont certains viennent exclusivement au Maroc pour partager avec une population chaleureuse et des artistes très ouverts des instants de bonheur d’une grande profondeur.
Cette année, plus de 400.000 festivaliers viendront noircir de monde les sites du Festival (Place Moulay Hassan, Scène Méditel-plage, Bastion Bab Marrakech, Dar Souiri et Zaouia Sidna Bilal). Avec un objectif commun : célébrer dans l’allégresse les musiques du monde et tout particulièrement les maâlems gnaouis qui sont le cœur même de cette fête aux accents singuliers dans une cité aussi belle que les oiseaux qui la survolent à longueur de journée.
Il faut dire que cet événement est « porteur de valeurs fortes de liberté, de fraternité et d’universalité. (Et que) la musique gnaouie est très forte, (qu’) elle interpelle tous les musiciens du monde. Et quand on voit l’affluence des jeunes autour de ce Festival, on comprend qu’il nous apporte quelque chose de particulier», observait récemment Neila Tazi, directrice de l’Agence A3 Communication (productrice et organisatrice du Festival).
Cette année, le Festival a concocté un programme fidèle à sa ligne éditoriale marquée par une forte présence de figures emblématiques du jazz. A l’instar de Trilok Gurtu, Tigran Hamasyan ou encore Jazz Racines Haïti qui exprimeront « le rapprochement entre cette musique transversale et celle des Gnaoua », soulignent les organisateurs. Une sorte de métissage incarné par l’Arménien Tigran Hamasyan, pianiste surdoué dont la brillante carrière et la richesse de sa musique ont séduit bien de scènes à travers le monde. Seul et en fusion avec maâlem Mustapha Bakbou, cet artiste de bonne renommée « donnera plusieurs concerts où sa technique et sa sensibilité se joindront au talent du musicien gnaoui, vendredi 24 juin à minuit au Bastion de Bab Marrakech et samedi 25 à 21h30 sur la scène Moulay Hassan », précise-t-on.
Connu pour avoir su créer une musique hybride, un son unique en empruntant à la fois aux rythmes de la musique classique indienne et aux plus fines lames contemporaines, le percussionniste indien Trilok Gurtu sera demain soir, à 22h45, sur la scène Moulay Hassan.
Conduit par Jacques Schwarz-Bart, Jazz Racine Haïti est une formation composée de grands musiciens de différentes écoles qui explorent les sources africaines pour produire une musique unique alliant jazz et rythmes vaudous. Avec le maâlem Hassan Boussou, vendredi 24 à 23h45, sur la scène Moulay Hassan.
Des concerts sont aussi prévus, outre les fusions inédites entre le maâlem Mustapha Bakbou et Tigran Hamasyan, maâlem Abdelkebir Merchane et Darga ainsi que le maâlem Hamid El Kasri et Between Worlds. Avec notamment les groupes et artistes Salif Keita (Mali), K’naan (USA), Trilok Gurtu (Inde) ainsi que les maâlems Mahmoud Guinea (Essaouira), Mohamed Kouyou (Marrakech), Ahmed Bakbou (Marrakech) et Abdenbi El Gadari (Casablanca).
Outre les retrouvailles de «L’Arbre à palabres», l’une des traditions du Festival Gnaoua et musiques du monde montée au siège de l’Alliance française à Essaouira, les organisateurs introduiront cette année « Le Festival dans la ville ». Il s’agit d’un Festival pour et dans Essaouira qui propose un programme riche et pluridisciplinaire qui vise à faire participer acteurs sociaux, artistes, sportifs, adultes et enfants. Concocté par la province et la ville d’Essaouira, il s’articulera autour de plusieurs activités mettant en valeur les charmes de la Cité des Alizés «à travers la peinture, les sports nautiques ou encore les ateliers écologiques».
La clôture du Festival, qui interviendra dimanche 26, sera sûrement l’un des moments forts de cette édition grâce notamment à une soirée très spéciale qui promet de belles enjambées : «Maâlem All Stars».

ALAIN BOUITHY

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