Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

​Le Fatah appelle à la poursuite des manifestations


Lundi 11 Décembre 2017

Le Fatah du président Mahmoud Abbas a appelé les Palestiniens à poursuivre leurs manifestations contre la décision des Etats-Unis de reconnaître Israël comme capitale d'Israël.
Dans une déclaration publiée samedi soir, après trois journées de violence lors desquelles quatre Palestiniens ont été tués et des dizaines blessés, le Fatah a appelé à "poursuivre la confrontation et à l'élargir à tous les points où l'armée israélienne est présente". En signe de protestation contre la décision sur Jérusalem annoncée mercredi par le président Donald Trump, M. Abbas a décidé de ne pas recevoir le vice-président américain Mike Pence lors de sa visite prévue mi-décembre en Israël et en Cisjordanie, a indiqué à l'AFP son conseiller Majdi al-Khalidi. Réunis au Caire, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Ligue arabe ont appelé Washington à revenir sur sa décision.
Dans une résolution publiée dimanche matin et dont l'AFP s'est procurée une copie, les ministres arabes estiment que les Etats-Unis se sont "retirés comme parrains et intermédiaires du processus de paix" israélo-palestinien et demandent qu'ils "annulent leur décision sur Jérusalem".
Des Palestiniens sont de nouveau descendus dans les rues samedi à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée ainsi que dans la Bande de Gaza. Ils ont lancé des pierres sur les soldats israéliens qui ont riposté en tirant des balles en caoutchouc ou des balles réelles et des gaz lacrymogènes, selon l'armée.
A Jérusalem-Est, annexée par Israël, la police a dispersé des manifestants avec des grenades assourdissantes.
Selon le Croissant-Rouge, 171 Palestiniens ont été blessés en Cisjordanie et 60 dans la Bande de Gaza pendant la journée de samedi par des tirs ou des coups des forces de sécurité ou intoxiqués par inhalation de gaz lacrymogènes.
Deux Palestiniens ont été tués dans des heurts vendredi et deux membres du mouvement islamiste palestinien Hamas ont péri samedi dans des raids menés par l'aviation israélienne en riposte à des tirs de roquettes venus de la bande de Gaza. Les tirs de roquettes n'ont pas fait de victimes.
L'actuelle flambée de violence est survenue après l'annonce faite mercredi par Donald Trump que les Etats-Unis reconnaissent désormais Jérusalem comme la capitale d'Israël et vont à terme y transférer leur ambassade, rompant avec des décennies de diplomatie américaine et internationale.
Jérusalem, avec ses lieux saints juifs, chrétiens et musulmans, est un sujet passionnel. Depuis la création d'Israël en 1948, la communauté internationale n'a jamais reconnu cette ville comme capitale. Elle considère que son "statut final" doit être négocié entre Israéliens et Palestiniens.
Après l'annexion de Jérusalem-Est, Israël a proclamé toute la ville comme sa capitale "éternelle et indivisible". L'ONU n'a jamais reconnu cette annexion. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.
Par solidarité avec les Palestiniens, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans divers pays depuis la déclaration de M. Trump. Des rassemblements ont eu lieu samedi notamment à Istanbul, au Koweït et à Paris.
Dans la capitale française, les manifestants, plusieurs centaines, protestaient à la fois contre la décision de Donald Trump et contre la venue du Premier ministre israélien Banjamin Netanyahu, attendu à Paris dimanche pour une rencontre avec le président Emmanuel Macron.
M. Macron a qualifié mercredi de "regrettable" l'annonce de M. Trump, alors que M. Netanyahu a déclaré que le président américain, avec cette décision, était "entré à jamais dans l'histoire (de Jérusalem)".
Pour les ambassadeurs de France, du Royaume-Uni, d'Italie, de Suède et d'Allemagne à l'ONU, la décision de M. Trump "ne favorise pas la perspective de paix dans la région".
Face au tollé, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, a assuré que les Etats-Unis restaient engagés dans le processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis 2014.
Avant M. Abbas, le grand imam d'Al-Azhar, influente institution de l'islam siégeant au Caire, a annulé sa rencontre avec M. Pence prévue en Egypte le 20 décembre. Le pape des coptes d'Egypte Tawadros II a lui aussi indiqué samedi qu'il refusait de recevoir M. Pence.


Lu 430 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Actualité | Dossiers du weekend | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | L'info | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | High-tech | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Billet | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020











Flux RSS
p