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Future mariée au Cachemire indien, Arshi Nisar préparait depuis un an une fête somptueuse de trois jours, avec 700 personnes invitées à participer au traditionnel festin de 10 à 15 plats. Autant de plans grandioses que le confinement forcé a réduit en cendres. "Vous ne pouvez pas avoir de rêves au Cachemire", se lamente cette responsable marketing, qui ne devrait au final pas avoir plus de 40 convives à la célébration de son union - s'ils arrivent à sortir de chez eux.
New Delhi impose depuis début août à cette région himalayenne disputée avec le Pakistan des restrictions draconiennes aux communications et déplacements pour limiter les manifestations de la population contre la révocation de l'autonomie du Cachemire indien, décidée par le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi.
Si la vie des Cachemiris s'améliore progressivement au fil des semaines, la tension reste vive et le quotidien compliqué. Les commerces et écoles gardent portes closes, les transports en commun n'ont toujours pas repris, les communications sont erratiques.
Session de maquillage, musique, canopée gigantesque, plats raffinés à foison: le mariage d'Arshi Nisar devait déployer tout le faste et l'extravagance qui font la réputation des mariages cachemiris, dans une Inde déjà connue pour ses "big fat weddings"."J'ai grandi en rêvant d'un grand mariage, mais il n'y a guère à célébrer en raison de la situation", confie à l'AFP la jeune femme de 29 ans, dépitée.
"Maintenant nous avons décidé de faire une cérémonie très simple mais je m'inquiète toujours de savoir comment ma belle-famille et ma famille arriveront à se déplacer en cette période tendue."
Des centaines d'affrontements ont opposé protestataires et forces de sécurité depuis début août, faisant plus de 100 blessés. Militaires et paramilitaires bloquent les routes avec des barricades de barbelés et chevaux de frise, tandis que les manifestants empêchent les véhicules privés de rouler, forçant de nombreux Cachemiris à rester chez eux.
Cette région troublée, en proie à une insurrection séparatiste contre l'Inde depuis trente ans, est habituée aux couvre-feux et coupures de communications. Mais ce confinement d'une ampleur sans précédent frappe de plein fouet le secteur des mariages au Cachemire, l'un des moteurs de l'économie locale.
Ces dernières semaines, des petites annonces faisant état d'annulation de mariages ont rempli les journaux et télévisions locaux. Dans cette société à majorité musulmane connue pour la chaleur de son hospitalité, les mariages représentent une démonstration de richesse et de générosité.
Il est courant que jusqu'à 1.500 personnes soient invitées à un mariage, pour un coût de plus de 25.000 euros. "Les familles économisent pendant des années ou des décennies pour flamber dans les mariages", explique Bilal, un Cachemiri qui n'a pas souhaité donner son nom de famille.
Préparer un mariage commence souvent dès la naissance de l'enfant. Lorsque le frère de Bilal s'est marié mi-août, à peine 15% des invités ont pu venir: "C'était un crève-coeur pour la famille", dit-il.
New Delhi impose depuis début août à cette région himalayenne disputée avec le Pakistan des restrictions draconiennes aux communications et déplacements pour limiter les manifestations de la population contre la révocation de l'autonomie du Cachemire indien, décidée par le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi.
Si la vie des Cachemiris s'améliore progressivement au fil des semaines, la tension reste vive et le quotidien compliqué. Les commerces et écoles gardent portes closes, les transports en commun n'ont toujours pas repris, les communications sont erratiques.
Session de maquillage, musique, canopée gigantesque, plats raffinés à foison: le mariage d'Arshi Nisar devait déployer tout le faste et l'extravagance qui font la réputation des mariages cachemiris, dans une Inde déjà connue pour ses "big fat weddings"."J'ai grandi en rêvant d'un grand mariage, mais il n'y a guère à célébrer en raison de la situation", confie à l'AFP la jeune femme de 29 ans, dépitée.
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Des centaines d'affrontements ont opposé protestataires et forces de sécurité depuis début août, faisant plus de 100 blessés. Militaires et paramilitaires bloquent les routes avec des barricades de barbelés et chevaux de frise, tandis que les manifestants empêchent les véhicules privés de rouler, forçant de nombreux Cachemiris à rester chez eux.
Cette région troublée, en proie à une insurrection séparatiste contre l'Inde depuis trente ans, est habituée aux couvre-feux et coupures de communications. Mais ce confinement d'une ampleur sans précédent frappe de plein fouet le secteur des mariages au Cachemire, l'un des moteurs de l'économie locale.
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Il est courant que jusqu'à 1.500 personnes soient invitées à un mariage, pour un coût de plus de 25.000 euros. "Les familles économisent pendant des années ou des décennies pour flamber dans les mariages", explique Bilal, un Cachemiri qui n'a pas souhaité donner son nom de famille.
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