​“Lettres du Maghreb” à la jeunesse marocaine, maghrébine et du monde

Baisser de rideau du Salon maghrébin du livre


Alain Bouithy
Lundi 14 Octobre 2019

​“Lettres du Maghreb”  à la jeunesse  marocaine, maghrébine et du monde
La troisième édition du Salon maghrébin du livre d’Oujda, « Lettres du Maghreb », s’est achevée dimanche après-midi dans une ambiance beaucoup plus animée que lors des journées précédentes.
Organisée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’édition 2019 était placée sous le signe de « La Transmission », une problématique universelle, au cœur de l’humain, portée par l’aspiration des organisateurs à penser le Maghreb que les penseurs, les auteurs, les créateurs et les décideurs de la région et d’ailleurs veulent transmettre à la jeunesse du Maroc, du Maghreb et du monde.
Organisatrice de cet événement littéraire, l’Agence de l’Oriental a saisi cette occasion pour rappeler que « nous sommes héritiers de valeurs, de cultures, de langues, de biens, de convictions » et qu’à ce titre, a-t-elle estimé, c’est « à notre tour de les léguer ». 
Ainsi, quoi donc de plus normal pour le rendez-vous littéraire de la capitale de l’Oriental marocain de braquer ses projecteurs sur la jeunesse qui aura été on ne peut plus discrète au tout début de ce salon. 
Ce qui n’a pas gâché la fête. Puisque les jours suivants verront un ballet quasi-ininterrompu des écoliers sortant des minibus de transport scolaire pour se diriger, à la queue leu leu, vers les différents stands des éditeurs présents au salon.
Mais c’est surtout le week-end où plusieurs familles et leurs enfants ont véritablement pris possession des lieux dans un calme et une ambiance animée et conviviale. On pouvait ainsi voir des enfants se balader main dans la main dans les allées du salon et dévorant des yeux les quelques ouvrages à leur portée qui leur sont destinés. Pendant que les parents apprécient, de leur côté, les titres signés des auteurs magrébins et d’ailleurs que certains n’hésiteront à se les offrir.
A propos toujours de jeunes, rappelons que le Salon magrébin du livre d’Oujda, qui proposait des expositions de livres, tables rondes, ateliers et conférences en rapport avec la thématique de l’année en cours, s’est adressé particulièrement aux enfants à travers diverses activités et tables rondes conçues spécifiquement pour eux dans un espace dédié.
En effet, plusieurs activités destinées essentiellement à cette catégorie de lecteurs ont été regroupées sous un chapiteau où l’on pouvait les voir s’occuper à admirer les illustrations et livres placés surplace.
Il est à noter qu’outre les activités liées au livre telles que les tables rondes, workshops et les speed meetings pensés pour le public scolaire et étudiant, cette édition proposait aussi des ateliers aux tout-petits à partir de 3 ans. Avec au programme : arts plastiques, jeux éducatifs, jeux de langage, conte et marionnettes.
Afin de les sensibiliser à l’art dramatique, leur permettre de maîtriser la gestuelle et favoriser leur prise de parole en public, le Salon maghrébin du livre avait prévu, par ailleurs, des ateliers théâtre destinés aux collégiens. 
Revenant sur le thème choisi pour cette édition, « La Transmission », le Comité scientifique du salon a indiqué qu’elle « est un enjeu essentiel de l’avenir dans sa dynamique anthropologique globale. C’est par elle, dans toute sa complexité et avec les doutes qu’elle véhicule, que l’avenir peut être, non pas cerné, saisi et maîtrisé, mais mis en équation, en perspective, et traduit en projet de société ».

 

​Un hommage posthume à Fatema Mernissi

Une cérémonie en hommage posthume à la mémoire de Fatema Mernissi a été organisée vendredi à Oujda, en marge du salon, mettant en relief l'engagement de la défunte pour la cause féminine et ses pensées profondes du monde arabo-musulman. A cette occasion, l’ancien président du Conseil national des droits de l’Homme, Driss El Yazami, a indiqué que cet événement est une occasion de se remémorer la vie, les écrits et les pensées de cette écrivaine qui a soulevé de nombreuses causes importantes pour la jeunesse du Maroc. M. El Yazami a rappelé le parcours de cette "grande dame", un chemin caractérisé par une lutte acharnée dans la défense des droits des femmes et l’amélioration de leur condition de vie. Il a également appuyé le rôle joué par Fatima Mernissi dans les discussions autour de la nouvelle Moudawana au début du siècle. L’ancien président du CNDH a, par ailleurs, présenté un ouvrage intitulé "Fatema Mernissi, la savante et l’engagement", qui compte la participation de 30 auteurs marocains témoignant de leur grande admiration pour la regrettée et pour sa carrière d’auteure exceptionnelle.


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