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Attendu depuis des années en Jamaïque comme l'héritier d'Usain Bolt, le Jamaïcain Oblique Seville a mis fin à la malédiction qui l'accompagnait en grands championnats depuis ses débuts en devenant dimanche champion du monde du 100 m.
Avant de devenir un habitué des finales mondiales, Oblique Seville grandit à Saint-Thomas, à l'est de Kingston où il montre des prédispositions pour la course à pied dès l'enfance, voire avant même sa naissance d'après sa mère Juliet.
"Pendant ma grossesse, il bougeait de haut en bas comme s'il courait. Et enfant, il ne tenait pas en place, il courait partout", a-t-elle raconté au journal The Jamaican Star.
"Je vis avec ça, en sachant que mon plus grand supporter ne pourra jamais voir mon succès", raconte l'athlète, qui arbore une photo de son père sur la coque de son téléphone.
Critiques
C'est seulement trois ans plus tard, en 2021, que le jeune Oblique Seville fait ses débuts sur la scène internationale : qualifié aux JO de Tokyo à 20 ans seulement, il échoue de peu à entrer en finale.
Sa carrière décolle l'année suivante, quand il crée la surprise en prenant la quatrième place du 100m aux Mondiaux d’Eugene, avant une nouvelle médaille en chocolat l'année suivante à Budapest - un résultat d'autant plus frustrant qu'il termine dans le même centième que les médaillés d'argent et de bronze (9.88).
Son absence sur les podiums internationaux fait naître les critiques, certains estimant l'athlète au petit gabarit trop fragile pour gérer la pression des finales.
"Ces dernières années, j'ai montré mon talent mais j'ai juste manqué de chance. Les gens se disent que c'est parce que je ne gère pas mentalement, mais je sais que ce n'est pas le cas", répond-il.
Ses chronos donnent quand même de l'espoir aux fans jamaïcains, désespérément à la recherche d'un successeur à la légende nationale Usain Bolt, qui restait jusqu'à dimanche le dernier sprinteur de l'île caribéenne à être monté sur un podium mondial sur 100 m ou 200 m (le dernier en 2017 à Londres).
Les deux athlètes sont différents - Bolt mesure 1,95 m, 25 cm de plus que Seville (1,70 m) qui conserve à 24 ans un visage enfantin - mais le plus jeune suit les traces de son "idole" jusqu'à choisir le même coach, Glen Mills, et jusqu'à être qualifié de "second fils" par la mère de la légende du sprint Johanna Bolt.
Bolt en héritage
Usain Bolt lui-même croit en son cadet. "Le sprint jamaïcain a beaucoup souffert ces dernières années mais Oblique l'a maintenu en vie", estimait le recordman du monde en 2024, soulignant que Seville n'a pas manqué une seule finale internationale depuis 2022.
"Le problème avec Oblique, c'est qu'il se blesse beaucoup", estimait Bolt, présent dans le public dimanche.
"Je sais que j'ai du travail à faire de ce côté-là, je manque de force par rapport aux autres", acquiesce Seville, qui a raté sa finale olympique à Paris en raison d'une blessure à l'aine qui s'est réveillée à 20 mètres de la ligne d'arrivée, alors qu'il venait de battre son record en demies (9.81).
"S'il réussit à être plus régulier, tout ira bien pour lui, il peut le faire", assure Bolt, qui a désormais un successeur.
Imaginez-vous : Mes premiers JO (en 2021), je sors en demi-finale. L'année suivante aux Mondiaux, je fais quatrième, pareil l'année d'après. Et l'année dernière, je termine dernier de la finale des JO... Donc si je gagne à Tokyo, ce sera dingue, dixit Seville"Imaginez-vous : mes premiers JO (en 2021), je sors en demi-finale. L'année suivante aux Mondiaux, je fais quatrième, pareil l'année d'après. Et l'année dernière, je termine dernier de la finale des JO... Donc si je gagne à Tokyo, ce sera dingue", prévenait le sprinteur de 24 ans il y a quelques semaines.
Avant de devenir un habitué des finales mondiales, Oblique Seville grandit à Saint-Thomas, à l'est de Kingston où il montre des prédispositions pour la course à pied dès l'enfance, voire avant même sa naissance d'après sa mère Juliet.
"Pendant ma grossesse, il bougeait de haut en bas comme s'il courait. Et enfant, il ne tenait pas en place, il courait partout", a-t-elle raconté au journal The Jamaican Star.
Pendant ma grossesse, il bougeait de haut en bas comme s'il courait. Et enfant, il ne tenait pas en place, il courait partout, a raconté au journal «The Jamaican Star» la maman d’Oblique SevilleLe jeune Oblique se lance donc dans l'athlétisme avec facilité, avec des premiers gros résultats au lycée Calabar High, établissement réputé pour ses sprinteurs. Mais alors qu'il monte en puissance, son père, qui l'a toujours poussé dans le sport, décède fin 2018, ce qui affecte durablement l'adolescent.
"Je vis avec ça, en sachant que mon plus grand supporter ne pourra jamais voir mon succès", raconte l'athlète, qui arbore une photo de son père sur la coque de son téléphone.
Critiques
C'est seulement trois ans plus tard, en 2021, que le jeune Oblique Seville fait ses débuts sur la scène internationale : qualifié aux JO de Tokyo à 20 ans seulement, il échoue de peu à entrer en finale.
Sa carrière décolle l'année suivante, quand il crée la surprise en prenant la quatrième place du 100m aux Mondiaux d’Eugene, avant une nouvelle médaille en chocolat l'année suivante à Budapest - un résultat d'autant plus frustrant qu'il termine dans le même centième que les médaillés d'argent et de bronze (9.88).
Son absence sur les podiums internationaux fait naître les critiques, certains estimant l'athlète au petit gabarit trop fragile pour gérer la pression des finales.
"Ces dernières années, j'ai montré mon talent mais j'ai juste manqué de chance. Les gens se disent que c'est parce que je ne gère pas mentalement, mais je sais que ce n'est pas le cas", répond-il.
Ses chronos donnent quand même de l'espoir aux fans jamaïcains, désespérément à la recherche d'un successeur à la légende nationale Usain Bolt, qui restait jusqu'à dimanche le dernier sprinteur de l'île caribéenne à être monté sur un podium mondial sur 100 m ou 200 m (le dernier en 2017 à Londres).
Les deux athlètes sont différents - Bolt mesure 1,95 m, 25 cm de plus que Seville (1,70 m) qui conserve à 24 ans un visage enfantin - mais le plus jeune suit les traces de son "idole" jusqu'à choisir le même coach, Glen Mills, et jusqu'à être qualifié de "second fils" par la mère de la légende du sprint Johanna Bolt.
Bolt en héritage
Usain Bolt lui-même croit en son cadet. "Le sprint jamaïcain a beaucoup souffert ces dernières années mais Oblique l'a maintenu en vie", estimait le recordman du monde en 2024, soulignant que Seville n'a pas manqué une seule finale internationale depuis 2022.
"Le problème avec Oblique, c'est qu'il se blesse beaucoup", estimait Bolt, présent dans le public dimanche.
"Je sais que j'ai du travail à faire de ce côté-là, je manque de force par rapport aux autres", acquiesce Seville, qui a raté sa finale olympique à Paris en raison d'une blessure à l'aine qui s'est réveillée à 20 mètres de la ligne d'arrivée, alors qu'il venait de battre son record en demies (9.81).
"S'il réussit à être plus régulier, tout ira bien pour lui, il peut le faire", assure Bolt, qui a désormais un successeur.