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"Le Maroc capitalise sur l’organisation de compétitions majeures pour appuyer sa dynamique de développement et consolider son rayonnement sportif et diplomatique. Le Maroc s’impose comme une puissance sportive montante en Afrique et dans le monde", a affirmé, dans un entretien accordé à la MAP, M. Echahdi, membre du Comité exécutif de la Fédération internationale de l’histoire et des statistiques de football (IFFHS).
Pour lui, cette politique volontariste s’inscrit dans une vision de long terme, impulsée par la clairvoyance de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui a misé sur la construction d’infrastructures modernes, la sécurité, la rigueur organisationnelle et la stabilité politique.
Ces piliers, fait-il observer, ont déjà été démontrés lors d’événements comme la Coupe du monde des clubs et la CAN féminine, notant que cette constance a valu au Royaume la confiance d’institutions telles que la FIFA, qui a choisi Rabat pour y installer le siège de son Bureau-Afrique.
Au-delà du terrain, poursuit l’ancien footballeur, basé à Strasbourg (Colmar), ces événements contribuent à “redéfinir l’image du pays à l’international”, dès lors que le Royaume “gagne en crédibilité et en attractivité, tout en consolidant un sentiment d’unité nationale”.
“Voir le Maroc accueillir de tels événements renforce le sentiment d’appartenance et de fierté nationale, notamment chez les Marocains résidant à l’étranger (MRE) et les binationaux”, a-t-il dit, relevant que ces compétitions “rassemblent toutes les couches sociales et toutes les régions autour d’un même objectif et d’une même émotion”.
C’est aussi un véritable levier de soft power, permettant de renforcer les relations diplomatiques du Royaume, notamment avec les pays d’Afrique et d’Amérique du Sud, a-t-il estimé.
L’ancien footballeur souligne que, sur le plan social et sportif, l’impact est tout aussi tangible. “L’organisation de ces événements stimule fortement la jeunesse marocaine. Elle permet d’identifier de nouveaux talents dans tout le pays et de les intégrer dans des structures de formation, notamment via des écoles associatives”, a-t-il expliqué, soulignant que cette dynamique pousse aussi les entraîneurs, arbitres, dirigeants et techniciens à se professionnaliser, afin de rester à la hauteur des exigences et de la dynamique en cours.
Par ailleurs, l’expert a relevé l’impact économique de ces événements, lesquels imposent des investissements lourds dans les infrastructures (stades, centres de formation, terrains, routes, hébergements…), entraînant la création d’emplois dans des secteurs aussi divers que la sécurité, l’hôtellerie, le transport, le tourisme sportif, le marketing ou encore les médias.
Selon lui, ces événements agissent aussi comme catalyseur économique pour l’ensemble des villes à travers leur implication dans le processus de rayonnement national.
L’expert insiste, en outre, sur l’héritage que doivent laisser ces événements. “Les infrastructures construites continueront à servir les citoyens bien après l’événement, ce qui devrait encourager la pratique du sport chez les jeunes, notamment dans les quartiers populaires, et avec la montée en puissance du futsal. L’objectif étant double : élever le niveau national et réduire l’écart entre la formation locale et celle dispensée en Europe”.
Aujourd’hui, constate-t-il, “la balance penche du côté de l’Europe, mais demain, cette dynamique pourrait pousser les clubs marocains à se réorganiser davantage, à se professionnaliser et à viser l’excellence, ce qui pourrait également profiter tant au championnat local qu’aux sélections nationales”.
L’expert relève, en conclusion, que l’organisation de compétitions internationales n’est pas une fin en soi. “C’est un levier stratégique pour professionnaliser le football marocain, encourager la jeunesse à pratiquer le sport, stimuler l’économie locale, renforcer la cohésion nationale et offrir une meilleure vitrine du Maroc à l’échelle mondiale”, a-t-il dit.
Par Salah Aouni (MAP)