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Y aurait-il un lien entre l'autisme et la prise d'antidépresseurs pendant la grossesse ?


Mercredi 8 Mai 2019

Y aurait-il un lien entre l'autisme et la prise d'antidépresseurs pendant la grossesse ?
Selon une nouvelle étude, la consommation de fluoxétine pendant la grossesse pourrait entraîner certains symptômes caractéristiques de l'autisme ou de l'hyperactivité chez les enfants. C'est une information à prendre avec des pincettes, mais qui pourrait ouvrir de nouvelles pistes dans le domaine de la recherche médicale : selon une nouvelle étude conduite par des chercheurs de la Duke-NUS Medical School (à Singapour), la consommation d'antidépresseurs durant la grossesse pourrait favoriser l'apparition de troubles du spectre autistique (TSA) ou de troubles déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs (qui relèvent que 17% des femmes enceintes souffrent de dépression et que, parmi elles, 10 % prennent des antidépresseurs) ont travaillé à partir d'un groupe de souris enceintes. Entre le 4ème jour et le 19ème jour de grossesse (ce qui correspond à peu près au deuxième trimestre de grossesse chez l'humain), les rongeurs ont été traités avec de la fluoxétine.
Ce médicament (de la famille des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine) est prescrit en France en cas d'état dépressif : il est toutefois déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes car les principes actifs peuvent traverser la barrière placentaire et se retrouver dans le lait maternel.
Résultat ? A l'âge de 21 jours, les souriceaux dont les mères avaient été traitées avec de la fluoxétine pendant la grossesse affichaient un comportement plus anxieux que les autres, paraissaient moins curieux, présentaient des troubles de la mémoire et avaient davantage de difficultés à reconnaître des souris déjà rencontrées.
En outre, en examinant le cortex préfrontal (une partie du cerveau notamment impliquée dans les comportements sociaux) de ces souriceaux, les chercheurs y ont découvert des troubles de la transmission neuronale. Autant d'éléments que l'on retrouve en cas de TSA ou de TDAH. En France, on estime que 700.000 personnes souffrent de troubles du spectre autistique (TSA), dont 100.000 patients âgés de moins de 20 ans : les garçons sont, en moyenne, 3 fois plus touchés que les filles.
Ces travaux ont été publiés dans la revue spécialisée Molecular Brain.


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