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Washington a mis en garde le président Morsi : L’armée égyptienne appelle à un dialogue national


AFP
Jeudi 13 Décembre 2012

Washington a mis en garde le président Morsi : L’armée égyptienne appelle à un dialogue national
Le ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée égyptienne, le général Abdelfattah Sissi, a appelé, mardi, à un “dialogue national” pour mettre fin à la crise politique qui secoue le pays depuis plusieurs semaines.
Selon l’agence officielle Mena, le général Sissi a “invité toutes les composantes du peuple égyptien à se réunir demain afin de sortir de la crise actuelle”.
Cet appel intervient alors que des milliers d’opposants et de partisans du président Mohamed Morsi manifestaient dans les rues sur le projet controversé de la Constitution.
Il concerne le Front du salut national (FSN), comprenant notamment Mohamed El Baradei, prix Nobel de la Paix et ancien chef de l’agence nucléaire de l’ONU, et Amr Moussa, ancien chef de la Ligue arabe, ainsi que d’autres responsables de l’opposition et des dirigeants du Parti Justice et Liberté (PJL).
Dimanche, le président égyptien Mohamed Morsi avait confié aux militaires la mission d’assurer la sécurité jusqu’à l’annonce du résultat du référendum sur le projet controversé de la constitution, en leur accordant tous les pouvoirs d’arrestation judiciaire.
Selon un décret présidentiel publié au Journal officiel, les forces armées sont appelées à appuyer les services de police en complète coopération avec elles pour préserver la sécurité et protéger les installations vitales de l’Etat, pour une période temporaire jusqu’à l’annonce du résultat du référendum sur la Constitution.
L’armée égyptienne avait appelé, samedi, les forces politiques à s’engager dans un dialogue pour trouver une solution à la crise politique, née d’un décret pris le 22 novembre par le chef de l’Etat élargissant temporairement ses prérogatives présidentielles.
Tout en mettant en garde qu’elle empêcherait toute violence, elle a appelé aussi au “respect de la légalité et des règles démocratiques sur lesquelles nous nous sommes tous entendus”, relevant que sa “responsabilité” consiste à préserver les intérêts du pays et protéger les institutions et la population.
Toute solution à la crise ne doit pas aller à l’encontre de la “légitimité et des règles de la démocratie”, selon un porte-parole militaire, qui a souligné que “l’armée s’est toujours tenue aux côtés du grand peuple égyptien et est déterminée à préserver son unité”.
Cette décision d’accorder des pouvoirs d’arrestation judiciaire à l’armée était intervenue au lendemain du rejet du FSN du référendum constitutionnel, prévu le 15 décembre.
 Pour apaiser la tension, le président Morsi avait décidé, samedi, l’annulation du décret du 22 novembre par lequel il a considérablement élargi ses pouvoirs. Mais il a maintenu la date du 15 décembre pour la tenue d’un référendum sur le projet controversé de Constitution.
En rejetant ces initiatives, l’opposition dénonce une “dérive autoritaire” de M. Morsi depuis que ce dernier a élargi considérablement ses pouvoirs par un décret mettant à l’abri de tout recours en justice ses décisions ainsi que la commission constituante accusée d’être largement dominée par les islamistes.
Elle demande aussi l’abandon du référendum prévu le 15 décembre sur le projet de Constitution, accusé entre autres d’offrir peu de garanties pour les libertés d’expression et de religion.
Le porte-parole des Frères musulmans, Mahmoud Ghozlan a de son côté demandé sur sa page Facebook à l’opposition d’accepter les “bases de la démocratie”, tout en affirmant que le retrait du décret du 22 novembre mettait fin à toutes les controverses.
Cette nouvelle crise politique en Egypte se traduit par des manifestations quotidiennes de partisans ou d’opposants à Mohamed Morsi. Sept personnes avaient été tuées dans des affrontements entre partisans et opposants du président, au cours de manifestations qui ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes, en particulier autour du palais présidentiel.
De leur côté, les Etats-Unis ont averti mardi, pour la seconde fois en deux jours, le président égyptien Mohamed Morsi et son armée qu’ils refuseraient tout “retour aux mauvais jours de l’ère Moubarak” pour le maintien de l’ordre des manifestations de l’opposition.
Alors que le pays est sous haute tension politique et doit se prononcer le 15 décembre par référendum sur un projet contesté de Constitution, le département d’Etat américain a exhorté les forces de sécurité égyptiennes à “faire preuve de retenue et à respecter le droit de manifester pacifiquement”.


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