Autres articles
-
Plus de deux milliards de personnes risquent de basculer dans la pauvreté
-
La Chine annonce que sa capacité en énergie éolienne et solaire dépasse pour la première fois le thermique
-
Aux Pays-Bas, l'épineux problème des pesticides sur les fleurs
-
Pas de révélation des causes de l'autisme en septembre, corrigent les Etats-Unis
-
Un chauffeur de bus vole 6 euros et perd 73.000 euros de prime de retraite

Réfléchir, se projeter, anticiper, remettre en cause ses méthodes ou étudier la pertinence de ses stratégies peut aider une entreprise à surmonter des crises ou à gagner de nouveaux marchés... Mais à l’heure du «smart business», la bonne vieille bêtise manageriale a encore de beaux jours devant elle. Selon le professeur de management spécialiste des organisations Mats Alvesson, de l’école Economics and Management de l’université Lund (Suède), la stupidité joue elle aussi un rôle important dans les organisations, comme l’écrit le site Science Daily. Un rôle évidemment très sous-estimé par les dirigeants d’entreprises comme par les théoriciens des organisations.
«Nous voyons la stupidité fonctionnelle comme une absence de réflexion critique. C’est un état d’unité et de consensus qui fait que les employés d’une organisation évitent de questionner les décisions, les structures et les stratégies», affirment Alvesson et son collègue André Spicer dans leur article publié dans le Journal of Management Studies.
Et «paradoxalement, cela permet parfois d’augmenter la productivité au sein d’une organisation». Ce mode d’organisation est même favorable à l’ambiance de travail, et l’absence de questionnement critique sur les orientations de l’entreprise rend les salariés plus enthousiastes dans leur tâche. Les managers promeuvent une sorte de management de la stupidité, en supprimant et en marginalisant tout doute et en bloquant la communication interne dans les organisations.
Mais le plus drôle reste à venir: selon les chercheurs, les secteurs d’activité qui ont le plus confiance dans la vision de leurs équipes, vendent des produits de marque ou des services formatés comme les mass media, l’industrie de la mode ou les cabinets de consultants, sont particulièrement disposés à développer cette stupidité fonctionnelle. Le secteur manufactutier serait, au contraire, moins enclin à développer cette stupidité organisationnelle pour une raison simple: les conséquences en sont immédiatement subies par des baisses de vente de produits défectueux.
Dans une économie dominée par «les images et les manipulations symboliques», écrivent les deux chercheurs, il est bon que les gens croient, notamment en interne, à ce que vous faites, surtout quand votre service ne remplit aucun besoin précis... On pourrait ainsi manager intelligemment la stupidité, ou bien avoir une stratégie stupide à dessein, sans bien sûr aller trop loin, au risque de connaître le sort du champion américain de la finance Lehman Brothers, qui a plongé le monde dans une crise sans précédent.
Si vous doutez de l’intérêt de la stupidité fonctionnelle, écrit dans le Financial Times Andrew Hill, demandez-vous si l’inverse serait souhaitable. Voudrait-on d’une entreprise qui fonctionne dans une atmosphère permanente d’intelligence dysfonctionnelle, dans laquelle des employés brillants questionneraient tout en permanence et se remettraient systématiquement en question?
«Nous voyons la stupidité fonctionnelle comme une absence de réflexion critique. C’est un état d’unité et de consensus qui fait que les employés d’une organisation évitent de questionner les décisions, les structures et les stratégies», affirment Alvesson et son collègue André Spicer dans leur article publié dans le Journal of Management Studies.
Et «paradoxalement, cela permet parfois d’augmenter la productivité au sein d’une organisation». Ce mode d’organisation est même favorable à l’ambiance de travail, et l’absence de questionnement critique sur les orientations de l’entreprise rend les salariés plus enthousiastes dans leur tâche. Les managers promeuvent une sorte de management de la stupidité, en supprimant et en marginalisant tout doute et en bloquant la communication interne dans les organisations.
Mais le plus drôle reste à venir: selon les chercheurs, les secteurs d’activité qui ont le plus confiance dans la vision de leurs équipes, vendent des produits de marque ou des services formatés comme les mass media, l’industrie de la mode ou les cabinets de consultants, sont particulièrement disposés à développer cette stupidité fonctionnelle. Le secteur manufactutier serait, au contraire, moins enclin à développer cette stupidité organisationnelle pour une raison simple: les conséquences en sont immédiatement subies par des baisses de vente de produits défectueux.
Dans une économie dominée par «les images et les manipulations symboliques», écrivent les deux chercheurs, il est bon que les gens croient, notamment en interne, à ce que vous faites, surtout quand votre service ne remplit aucun besoin précis... On pourrait ainsi manager intelligemment la stupidité, ou bien avoir une stratégie stupide à dessein, sans bien sûr aller trop loin, au risque de connaître le sort du champion américain de la finance Lehman Brothers, qui a plongé le monde dans une crise sans précédent.
Si vous doutez de l’intérêt de la stupidité fonctionnelle, écrit dans le Financial Times Andrew Hill, demandez-vous si l’inverse serait souhaitable. Voudrait-on d’une entreprise qui fonctionne dans une atmosphère permanente d’intelligence dysfonctionnelle, dans laquelle des employés brillants questionneraient tout en permanence et se remettraient systématiquement en question?