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Le vaccin en question, qui cible un gène étroitement lié au développement de nombreux types de cancer (dont ceux du poumon, de l’intestin et du pancréas), doit freiner leur progression. Concrètement, “si le gène KRAS mute, les cellules se multiplient et deviennent cancéreuses. Heureusement, nous avons vite compris que le système immunitaire (du corps humain, ndlr) pouvait ralentir ce processus”, a déclaré le Dr Ambler dans un communiqué. A partir de ce constat, l’équipe de chercheurs a souhaité développer un vaccin contre le cancer capable de provoquer une réponse immunitaire efficace contre les mutations KRAS les plus courantes. Ce traitement pourrait être utilisé pour traiter le cancer, mais aussi pour fournir une protection durable contre la maladie avec des effets secondaires minimes, selon les chercheurs.
Pour y arriver, les scientifiques ont d’abord testé ces formules sur des souris, afin de voir si leur système immunitaire réagissait positivement au vaccin. Ces rats n’étaient pas en bonne santé : ils souffraient pour certains déjà de tumeurs pulmonaires, tandis que d’autres avaient reçu des traitements pour en développer. Suite aux tests, les chercheurs ont observé si les tumeurs rétrécissaient (ou non) grâce au vaccin. Résultat : chez les souris atteintes de tumeurs, 65% de celles traitées avec le vaccin étaient encore en vie 75 jours plus tard, contre 15% de celles qui ne l’avaient pas reçu. Chez les animaux traités pour induire des tumeurs, 40% de ceux vaccinés étaient toujours sans tumeur 150 jours plus tard, contre seulement 5% de ceux non vaccinés. Mieux encore, en vaccinant les souris, les chercheurs ont constaté que l’apparition des tumeurs était retardée en moyenne de 40 jours. “Lorsque nous avons utilisé le vaccin comme traitement, nous avons vu qu’il ralentissait la croissance des tumeurs chez la souris. Et lorsque nous l’avons utilisé à titre préventif, nous avons constaté que les tumeurs n’apparaissaient pas pendant longtemps et que, dans de nombreux cas, elles ne sont jamais apparues”, a expliqué le Dr Ambler. Néanmoins, les chercheurs doivent être en mesure de créer une réponse immunitaire suffisamment forte pour détecter et détruire les cellules cancéreuses... chez les humains.