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Selon cette étude menée du 14 au 23 avril 2020 auprès d'un échantillon représentatif de 2.350 ménages, « cette proportion est légèrement plus élevée parmi les ruraux (35%) que parmi les citadins (33%). Elle s’élève à 44% parmi les ménages pauvres, à 42% parmi les ménages de l’habitat précaire, à 54% parmi les artisans et ouvriers qualifiés, à 47% parmi les commerçants, et à 46% parmi les ouvriers et manœuvres agricoles ».
Par rapport à leur situation financière actuelle, l’enquête du Haut-commissariat indique que, pour 38% des ménages, le revenu couvre juste les dépenses, 39% en milieu urbain et 35% en milieu rural.
Sur le même volet, il ressort que « 22% puisent de leurs épargnes (20% en milieu urbain et 26% en milieu rural), 14% recourent à l’endettement (12% en milieu urbain et 17% en milieu rural) et 8% comptent sur les aides de l’Etat pour couvrir leurs dépenses quotidiennes, 9% en milieu urbain et 5% en milieu rural ».
Concernant les aides publiques aux ménages pour perte d’emploi, l’enquête révèle qu’un ménage sur cinq (19%) a reçu une aide de l’Etat pour compenser la perte d’emploi : 13% dans le cadre du programme RAMED et 6% dans le cadre du programme d’aide aux salariés formels (CNSS).
Dans ce même registre, il apparaît que 49% des ménages affirment qu’au moins un de leurs membres actifs occupés a été contraint d’arrêter son activité, 40% d’entre eux ont reçu une aide de l’Etat ou de la part de l’employeur.
Selon la source d’aide, l’enquête note que « 31% des transferts reçus proviennent de l’Etat à travers le programme d’aide aux salariés formels (CNSS), 34% en milieu urbain et 16% en milieu rural ».
Rapportés à l’ensemble des ménages marocains, le Haut-commissariat constate que « la part des ménages bénéficiaires de ce programme d’aide s’élève à 6% à l’échelle nationale, 8% en milieu urbain et 2% en milieu rural ».
Autre enseignement de cette enquête : l’aide de l’Etat à travers le ciblage du programme RAMED a été évoquée par 67% des ménages bénéficiaires, 63% en milieu urbain et 81% en milieu rural.
Comme le souligne l’institution publique, à l’échelle nationale, « cette proportion s’élève à 13%, 15% en milieu urbain et 9% en milieu rural. Elle atteint 22% pour les ménages dirigés par des ouvriers et manœuvres agricoles, 19% par des ouvriers et artisans qualifiés, et 16% par des commerçants ».
Il est à noter que 18% des ménages n’ayant pas perdu leur emploi ont également bénéficié de l’aide de l’Etat, 13% en milieu urbain et 26% en milieu rural. A en croire le Haut-commissariat, ils représentent 3,6% des ménages marocains.
Soulignons que « près de trois ménages sur quatre (72%) bénéficiaires de l’aide de l’Etat, estiment que ces aides ne sont pas suffisantes pour compenser la perte des revenus, 75,9% en milieu urbain et 55,7% en milieu rural ».
S’agissant des difficultés d’accès aux aides publiques, il ressort que 60% des ménages ayant un membre qui a perdu son emploi ont des difficultés d’accès aux aides publiques, note le HCP soulignant que 59% d’entre eux affirment qu’ils sont enregistrés mais non encore bénéficiaires (54,5% en milieu urbain et 68% en milieu rural).
Rapportés à l’ensemble des ménages marocains, le Haut-commissariat constate que ces pourcentages s’élèvent à 21% à l’échelle nationale, 19% en milieu urbain et 26% en milieu rural.
Abordant les autres raisons, le HCP note que « 7% n’ont pas encore formulé leur demande au moment de l’enquête mais comptent le faire, 11% ne sont pas affiliés à la CNSS, 9% ne sont pas adhérents au RAMED et 3% estiment qu’ils n’ont pas besoin de l’aide ».
On retiendra au final qu’en plus des aides pour compenser la perte d’emploi, les ménages ont reçu aussi des transferts de l’Etat ainsi que d’autres ménages comme soutien en cette période de confinement.
Selon les chiffres analysés, « 44,5% des ménages ont reçu au moins un transfert en provenance des différentes sources (Etat, ménages, ONG, institutions publiques, privées, etc.), 46% en milieu urbain et 42% en milieu rural ».
Par source de transferts, l’enquête du Haut-commissariat révèle que les aides provenant de l’Etat à travers le ciblage du programme RAMED concernent 25% des ménages, 26% en milieu urbain et 22% en milieu rural.
Selon l’enquête, « la moitié (51%) d’entre eux sont des ménages avec des membres ayant perdu leur emploi dans le secteur privé, 14% sont des ménages dont certains membres continuent à travailler dans ce secteur et 35% sont des ménages sans aucun membre actif occupé », souligne le HCP notant qu’ils sont à hauteur de 32% des ménages pauvres, 37% des ménages dirigés par les ouvriers et manœuvres agricoles, 34% des commerçants, 31% des artisans et ouvriers qualifiés et 26% des exploitants agricoles..