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HLA-DRaDPb, c'est le nom quelque peu complexe du bio-récepteur qui vient d'être découvert par une équipe internationale dirigée par le Pr Norbert Koch, de l'Institut de génétique du Département d'immunobiologie de l'Université de Bonn. Cet élément auparavant inconnu fait partie des antigènes des leucocytes humains (ou antigènes HLA) - des molécules situées à la surface des cellules et qui permettent l'identification des agents pathogènes par le système immunitaire.
C'est ainsi un 'nouveau-venu' dans l'arsenal des défenses immunitaires de l'homme, au sein duquel les scientifiques connaissaient déjà 3 de ces récepteurs capables de 'décortiquer', peptide par peptide et acide aminé par acide aminé, un large éventail de protéines étrangères à l'organisme. "Cette variété est nécessaire pour que le système immunitaire puisse évaluer l'ensemble du spectre d'agents pathogènes menaçant l'être humain", souligne le Pr Koch, principal auteur de l'étude à paraître dans le Journal of Biological Chemistry.
L'équipe de scientifiques a comparé la séquence du gène qui code pour la 'fabrication' de ce récepteur avec d'autres séquences, recensées sur des bases de données. Ils ont alors constaté qu'environ 2/3 des Européens (y compris Koch lui-même, testé par ses étudiants...) sont porteurs de ce gène - et donc de cet agent immunitaire. Ce dernier est en revanche apparu fort rare chez les personnes vivant en Afrique australe, considérée connue le berceau d'Homo sapiens.
"Quand l'homme primitif, l'ancêtre des humains d'aujourd'hui, a quitté l'Afrique et a migré […] vers l'Europe, il n'avait pas encore ce récepteur", interprète le Pr Koch. D’où vient donc cet élément, absent du bagage génétique et de l’organisme des Africains mais présent chez les Européens ? De nos cousins néandertaliens, suggèrent les auteurs. Le décodage du génome de l’homme de Néandertal par l’équipe du Pr Svante Pääbo, de l'Institut Max Planck d'anthropologie évolutionnaire de Leipzig, en 2010, a en effet montré que 1 à 4 % du matériel génétique des Eurasiens actuels provenait probablement de croisements avec des Néandertaliens rencontrés par sapiens à sa sortie d’Afrique, au Paléolithique. Or, concernant le nouveau bio-récepteur, "la séquence génétique identifiée chez Neandertal est presque identique à celle identifiée chez l'homme moderne", remarque le Pr Koch. Cette défense immunitaire, utile à l’organisme humain pour vivre dans l’écosystème européen, nous aurait donc obligeamment été fournie par notre cousin Néandertal, l'Européen, qui l’aurait développée le premier…
C'est ainsi un 'nouveau-venu' dans l'arsenal des défenses immunitaires de l'homme, au sein duquel les scientifiques connaissaient déjà 3 de ces récepteurs capables de 'décortiquer', peptide par peptide et acide aminé par acide aminé, un large éventail de protéines étrangères à l'organisme. "Cette variété est nécessaire pour que le système immunitaire puisse évaluer l'ensemble du spectre d'agents pathogènes menaçant l'être humain", souligne le Pr Koch, principal auteur de l'étude à paraître dans le Journal of Biological Chemistry.
L'équipe de scientifiques a comparé la séquence du gène qui code pour la 'fabrication' de ce récepteur avec d'autres séquences, recensées sur des bases de données. Ils ont alors constaté qu'environ 2/3 des Européens (y compris Koch lui-même, testé par ses étudiants...) sont porteurs de ce gène - et donc de cet agent immunitaire. Ce dernier est en revanche apparu fort rare chez les personnes vivant en Afrique australe, considérée connue le berceau d'Homo sapiens.
"Quand l'homme primitif, l'ancêtre des humains d'aujourd'hui, a quitté l'Afrique et a migré […] vers l'Europe, il n'avait pas encore ce récepteur", interprète le Pr Koch. D’où vient donc cet élément, absent du bagage génétique et de l’organisme des Africains mais présent chez les Européens ? De nos cousins néandertaliens, suggèrent les auteurs. Le décodage du génome de l’homme de Néandertal par l’équipe du Pr Svante Pääbo, de l'Institut Max Planck d'anthropologie évolutionnaire de Leipzig, en 2010, a en effet montré que 1 à 4 % du matériel génétique des Eurasiens actuels provenait probablement de croisements avec des Néandertaliens rencontrés par sapiens à sa sortie d’Afrique, au Paléolithique. Or, concernant le nouveau bio-récepteur, "la séquence génétique identifiée chez Neandertal est presque identique à celle identifiée chez l'homme moderne", remarque le Pr Koch. Cette défense immunitaire, utile à l’organisme humain pour vivre dans l’écosystème européen, nous aurait donc obligeamment été fournie par notre cousin Néandertal, l'Européen, qui l’aurait développée le premier…