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Sa cécité est la conséquence directe de ses mauvaises habitudes nutritionnelles, selon une étude publiée, mardi, dans la revue Annals of Internal Medicine. Pendant des années à partir de 11 ans, le jeune homme n’a consommé aucun fruit et aucun légume.
L’adolescent a consulté un médecin dès ses 14 ans. Il se plaignait notamment d’une immense fatigue. Il ne présentait pas de signe de malnutrition et son indice de masse corporelle était dans les normes. Une simple carence en vitamine B12 a, entre autres, été diagnostiquée et le jeune homme a reçu de simples injections et des conseils pour varier son alimentation.
Un an plus tard, des problèmes de vue et d’audition sont apparus, peu avant une cécité complète. Le Britannique souffrait en fait d’une neuropathie optique toxique et carentielle, qui peut être causée par des carences alimentaires ou par l’absorption de matières toxiques.
Si la pathologie est bien connue dans les régions du monde touchées par la famine, elle est plus rare dans les pays développés. Il était même anormal qu’elle se développe chez l’adolescent, qui ne consommait ni tabac ni alcool avec excès, ne suivait aucun traitement médical et n’avait pas été exposé à des substances nocives.
« Ce cas souligne l’impact du régime sur la santé physique et mentale, mais aussi le fait que l’IMC et les calories ne sont pas des indicateurs fiables pour déterminer l’état nutritionnel », alerte Denize Atan, responsable de l’étude. Les chercheurs britanniques estiment que l’alimentation des patients et leur consommation de « junk food » devraient être davantage prises en compte dans les diagnostics médicaux.