Téhéran tout à fait consentante quant au gel du développement de ses activités nucléaires

Les experts de l'Iran et des puissances du groupe 5"1 ont proposé la date du 20 janvier pour commencer l'application de l'accord de Genève sur le nucléaire iranien, a déclaré le chef des experts iraniens Hamid Baïdinejad, cité mercredi par l'agence Irna.

"L'une des principales propositions (des experts des deux parties, NDLR) est de commencer à appliquer l'accord à partir du 20 janvier. Il y a un accord de principe sur cette date qui doit encore être approuvée par les responsables politiques", a déclaré Baïdinejad. Les experts techniques de l'Iran et des pays du groupe 5"1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) ont conclu mardi matin leurs négociations pour définir les modalités d'application de l'accord de Genève du 24 novembre qui vise à résoudre la crise du nucléaire iranien. Baïdinejad a ajouté qu'il restait "deux ou trois questions de nature politique qui doivent être réglées au niveau politique", sans en préciser les détails.

Les responsables nucléaires iraniens avaient affirmé mardi que les négociations techniques s'étaient achevées sur "des progrès".

Le chef des négociateurs nucléaires iraniens, Abbas Araghchi, doit rencontrer la semaine prochaine Olga Schmitt, l'adjointe de Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne en contact avec Téhéran au nom du groupe 5"1, pour parler des questions politiques toujours non réglées.

L'accord de Genève prévoit entre autres qu'il n'y aura pas de nouvelles sanctions contre l'Iran durant une période intérimaire de six mois pendant laquelle Téhéran a accepté de geler le développement de ses activités nucléaires sensibles.

L'objectif est de trouver un accord définitif avec l'Iran, soupçonné, malgré ses dénégations, de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil.