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C’est avec une formation classique du nom de « Takht » que Tarek Jihad a commencé sa carrière artistique. Et s’il n’était pas fin connaisseur des règles du chant et qu’il n’ait pas une voix aussi forte, il n’aurait pas pu rejoindre cette formation fort exigeante. Cet amour pour la chanson classique l’a toujours habité ; il n’a jamais tenté de s’en démarquer même si les temps ont un peu changé et qu’on peut parvenir à la célébrité en empruntant des chemins plus courts. Mais ce sera là une sorte de suicide artistique, car ce genre n’est basé que sur l’image et la célébrité éphémère.
D’ailleurs Tarek Jihad connaît assez bien la chanson marocaine pour ne retenir que les artistes qui préservent le cachet classique tels Fadwa Malki, Asma Mnaouar et Adil Zarhouni. Le problème au Maroc est le même qu’en Tunisie et en Algérie. Pour Trak, ce ne sont pas les paroliers, les compositeurs et les chanteurs qui manquent mais une véritable industrie, un réseau de production et de distribution ; ce qui incite les artistes maghrébins à s’exiler en Orient où les choses sont plus favorables.
Pour autant, fait-il remarquer, il faut être vigilant face à ce qui est présenté dans les chaînes satellitaires arabes, car ce qu’on prétend vouloir faire est une arme à double tranchant. Cependant, il faut se garder d’adopter des styles bâtards qu’il faut combattre pour éviter à notre enfant de dévier vers un genre de musique qui n’a aucun rapport aven notre patrimoine civilisationnel.
En attendant des jours meilleurs où le chanteur maghrébin aura les moyens de donner plus de rayonnement et faire connaître son travail à partir de son pays, Tarek Jihad gratifie les mélomanes du complexe la Brasérade des meilleurs succès de la chanson arabe sans pour autant délaisser son propre répertoire qu’il s’apprête à enrichir avec un nouvel album intitulé « Droub Mahboubi » avec huit chansons.
Il faut dire que le Festival de Awtar, tout comme Studio 2M et d’autres festivals qui ont lieu au Maroc, ont révélé l’amour que portent les Maghrébins à leur patrimoine artistique qu’ils veulent, à juste titre, garder jalousement, parce qu’il rappelle l’âge d’or de la chanson maghrébine qui circulait entre Casablanca, Oran et Tunis de la façon la plus naturelle. Et à chaque occasion, c’est avec beaucoup de nostalgie qu’on évoque cette époque qui a donné naissance à des artistes de grands talents dont on entonne les chansons avec un plaisir renouvelé.