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Sur les traces de Sadio Mané: Mon but absolu ? C'est le Ballon d'Or Dans la vie, il faut rêver, le rêve est permis à tout un chacun

Jeudi 26 Mai 2022

Sur les traces de Sadio Mané: Mon but absolu ? C'est le Ballon d'Or Dans la vie, il faut rêver, le rêve est permis à tout un chacun
Originaire d'un petit village de Casamance, lancé en Europe par Metz, le Sénégalais Sadio Mané (30 ans) est devenu l'un des plus grands footballeurs de sa génération à Liverpool, avec qui il tentera samedi de remporter une deuxième Ligue des champions face au Real Madrid.
 
Fils de l'imam de son village natal de Bambali, Mané, à peine adolescent, s'était enfui pour aller tenter sa chance à Dakar. Ramené quelques jours plus tard dans son village, il a fini par retourner dans la capitale du Sénégal quelques mois plus tard.

 "Au village tu vas être cultivateur, il n'y a pas d'autre boulot à faire. Mon rêve de gamin c'était d'écrire l'histoire et de gagner tous les trophées", déclare le virevoltant attaquant, qui joue parfois avec des pamplemousses, faute de ballon, dans le documentaire de Rakuten TV "Sadio Mané: made in Senegal".

 Là-bas, l'adolescent a été repéré par des membres de Génération Foot, le club partenaire du FC Metz, qu'il a intégré en 2009.

"Il faisait des trucs exceptionnels, il avait de la générosité et une positive attitude. Sa technique et sa capacité à éliminer étaient ses points forts et ça devenait une évidence qu'il devait signer à Metz. J'ai donc proposé au club de le faire venir", se remémore auprès de l'AFP Olivier Perrin, ancien directeur du centre de formation du club mosellan et aujourd'hui directeur des opérations de Génération Foot.

 Mané arrive à Metz en plein hiver, le 4 janvier 2011. "La première chose qui m'a surprise, c'est le vent", se souvient Mané dans le documentaire.
 Les débuts sont compliqués pour le jeune joueur, qui a caché une blessure de peur d'être renvoyé au Sénégal.

 "Il ne mettait pas un pied devant l'autre, il ne montrait pas ce qu'il savait faire et je ne comprenais pas pourquoi. Je pensais que c'était le froid, mais en fait c'est qu'il avait une pubalgie. Quand on l'a découvert, il s'est fait opérer et après il est très vite monté chez les pros et y est toujours resté", explique Olivier Perrin.

 Mané ne restera qu'un an et demi à Metz, qui devra se résoudre à le laisser partir à l'été 2012 après la relégation en National.

 "Le club avait besoin d'argent pour remonter, donc il a été vendu pour 4,1 millions d'euros à Salzbourg et son compatriote Kalidou Koulibaly (défenseur central aujourd'hui à Naples) pour 2,5 millions à Genk", se souvient Perrin.

 L'attaquant poursuit alors sa progression en Autriche: "C'était un garçon très doué techniquement mais il aimait plus le spectacle que l'efficacité. A Salzbourg il a eu un coach (Roger Schmidt, NDLR) qui l'a aidé à s'améliorer dans la finition", juge Perrin.
 Mais le formateur lorrain ne doutait pas que son protégé deviendrait un des meilleurs joueurs du monde.

"On ne sait jamais si un joueur pourra aller au très haut niveau, car c'est un homme avant tout et on ne sait jamais comment il va évoluer, s'améliorer", estime Perrin. "Par exemple, à Metz il n'avait aucun jeu de tête".

 Comment expliquer alors qu'il ait atteint les sommets et fasse partie des candidats pour décrocher le Ballon d'Or en octobre, après avoir été sacré champion d'Afrique avec le Sénégal en février ?

 "Il est en perpétuelle recherche d'amélioration. S'il n'a pas été bon, il va revoir son match pour voir comment devenir meilleur. Il a une capacité à se remettre en question et ça, tout le monde ne l'a pas", souligne le formateur. "Comme Ronaldo ou Messi, il ne laisse rien au hasard, que ça soit dans son quotidien de travail, l'alimentation, le sommeil ou sa capacité à se préparer même en vacances".

 Samedi à Saint-Denis, Mané va retrouver la France qui lui a permis de lancer sa carrière. Le Sénégalais y disputera sa troisième finale de Ligue des champions, après une défaite en 2018 face au Real Madrid, et un succès en 2019 contre Tottenham.

 "Mon but absolu? C'est le Ballon d'Or. Dans la vie? il faut rêver, le rêve est permis à tout un chacun", dit l'ailier gauche souvent recentré en pointe cette saison. Nul doute qu'un sacre samedi à Saint-Denis, dix ans après son départ de Metz, rapprocherait le Sénégalais de son Graal.

Libé

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