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Un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération précise que cette réunion d’experts devrait permettre la définition d’un ensemble d’instruments de coopération sur des questions propres aux groupes vulnérables de migrants, en particulier les victimes de la traite d’êtres humains, les mineurs non accompagnés et les femmes migrantes. Le Maroc avait déjà abrité en 2006 une première réunion sur le phénomène et qui fut suivie par une autre conférence semblable à Paris. La première tenue à Rabat avait pour thème « la migration et le développement » et préconisait un ensemble de recommandations basées sur le dialogue et la coopération entre les pays d’origine, de transit et de destination, alors que la seconde organisée dans la capitale française avait adopté un programme de coopération triennal.
Concernant toujours le phénomène de la migration mais à un autre niveau, le Conseil du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger ont initié un sondage réalisé par un institut international spécialisé sous forme d’enquête parmi les jeunes Marocains ou d’origine marocaine et qui sont âgés entre 18 et 34 ans. L’enquête a concerné 2610 personnes vivant dans six pays européens, à savoir la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie 54% des interviewés vivent dans leur pays de résidence depuis seulement 10 ans, alors que 80% y sont installés depuis vingt ans au moins. Il faut dire également que 56% des sondés sont nés au Maroc. Il ressort de ce sondage que la majorité des sondés ont une tendance d’adaptation et d’ouverture pour les pays d’accueil. La preuve incontestable reste cette tendance manifeste à la naturalisation. 59% des sondés ont déjà obtenu la nationalité du pays de résidence tandis que 23% ont présenté une demande à ce sujet ou comptent le faire. Et seuls 15% n’y comptent pas. Autres faits démontrant le phénomène de l’adaptation restent l’identification affichée et significative à la nationalité acquise ainsi que la forte participation à la vie politique du pays d’accueil.
Cet engagement selon le sondage est dû essentiellement à la confiance de nos compatriotes aux institutions du pays de résidence telles l’école, la justice ou encore la police. Par ailleurs, la maîtrise de la langue du pays d’accueil, l’augmentation des fréquentations et des relations sociales en dehors de la communauté marocaine ainsi que les mariages tardifs et la percée de l’exogamie sont des facteurs qui encouragent l’adaptation, voire l’enracinement dans les pays de résidence.
Cependant, l’enquête fait ressortir également un autre phénomène très important à savoir le maintien significatif des repères identitaires d’origine chez les personnes sondées qui gardent un sentiment national marocain quasi-unanime :94% des jeunes sondés continuent à se sentir marocains et 82% croient que l’on les considère comme des Marocains en dépit de leur nouvelle nationalité.
D’autre part, le sondage a démontré que les intéressés gardent un fort attachement à la langue arabe et à son apprentissage. Côté religieux, un bon tiers des sondés fréquente régulièrement des lieux de culte musulmans. Autre preuve d’attachement à la mère patrie reste également les liens tangibles et réguliers avec le Maroc, les transferts d’argent et les visites fréquentes au pays d’origine. 97% déclarent se rendre au Maroc dont 69% de manière régulière, selon le sondage. Concernant le sentiment de discrimination, il semble qu’il est en hausse. 53% des sondés se sentent victimes de discrimination dans certains domaines.