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Risque de chaleurs extrêmes en 2100 au Brésil à cause de la déforestation


Libé
Dimanche 3 Octobre 2021

Risque de chaleurs extrêmes en 2100 au Brésil à cause de la déforestation
Avec l'avancée de la déforestation en Amazonie, environ 12 millions de Brésiliens pourraient être exposés à des chaleurs extrêmes en 2100, avec de graves conséquences pour la santé, selon une étude publiée vendredi.

"La déforestation à grande échelle de l'Amazonie associée aux changements climatiques augmentera le risque d'exposition aux chaleurs extrêmes", avertit cette étude menée par la Fiocruz, organisme de référence pour la recherche en santé publique, l'Institut national de recherches spatiales (INPE) et l'Université de Sao Paulo (USP).

Les simulations des chercheurs prévoient une augmentation de 7,5 à 11,5 degrés en 2100 par rapport aux températures actuelles dans le nord du pays. "Environ 12 millions de personnes de la région nord du Brésil seraient exposés à un risque extrême de stress thermique", explique l'étude, qui fait pour la première fois un lien entre la déforestation, le réchauffement de la planète et la santé humaine.

Le "stress thermique" peut causer "des troubles mentaux (...), des problèmes de déshydratation et, dans les cas les plus graves, compromettre les fonctions vitales, jusqu'à la mort".

Les chercheurs évoquent un point de non retour, "une limite de la déforestation pour la survie de l'espèce humaine". "Si la déforestation se poursuit au niveau actuel, cela aura des effets dramatiques pour la civilisation", affirme Paulo Nobre, chercheur de l'Inpe, organisme public qui diffuse régulièrement les chiffres de la déforestation. La destruction de la plus grande forêt tropicale de la planète a fortement augmenté depuis l'arrivée au pouvoir du président d'extrême droite Jair Bolsonaro, en janvier 2019.

Sur la période de référence d'août 2020 à juillet 2021, 8.712 km2 ont été déboisés en Amazonie, une dévastation proche du record des 12 mois précédents (9.126 km2). Au-delà des risques pour la santé, les chercheurs expliquent que les conditions de vie socioéconomiques des habitants du nord du Brésil, qui est déjà une des plus pauvres du pays, pourraient se dégrader fortement, causant des phénomènes de "migration de masse".


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