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Au lendemain de l'annonce du départ du sextuple Ballon d'Or, qui a secoué en profondeur le monde du ballon rond et le marché estival des transferts, les répliques du séisme continuent d'agiter l'Europe du football. A commencer par Barcelone, où le petit attaquant (34 ans) a passé toute sa carrière depuis l'âge de 13 ans.
"Drame, Messi s'en va!", a titré vendredi en une le quotidien sportif barcelonais Sport, alors que Mundo Deportivo, autre journal sportif catalan, souligne lui la "bombe" représentée par le départ de la "Pulga" (La Puce).
Au Camp Nou, Joan Laporta s'est montré fataliste devant la presse vendredi matin pour justifier aux yeux des "socios" (supporters-actionnaires) du club la perte de l'un des plus grands joueurs de l'histoire du foot. Selon lui, il était impossible de prolonger le contrat de Messi en conciliant son salaire XXL et le plafond salarial imposé par la Ligue espagnole (LaLiga) à un Barça endetté de plus d'un milliard d'euros.
"Cette négociation est terminée. Nous ne pouvons pas inscrire le joueur à cause du plafond salarial de la Liga, et la Liga n'est pas flexible pour le relever", a lancé le dirigeant catalan, fustigeant la "gestion calamiteuse de la direction antérieure" conduite par Josep Maria Bartomeu, son prédécesseur.
Et cette décision est sans appel, a-t-il dit. "Je ne veux pas susciter de faux espoirs. Le joueur a d'autres propositions et il y avait une date limite" pour prendre cette décision, à une semaine de la reprise du Championnat d'Espagne, a-t-il fait valoir, critiquant au passage le projet d'accord entre la Liga et le fonds d'investissement CVC, contre lequel Real Madrid et Barça sont vent debout.
Quoi qu'il en soit, Laporta a concédé que "l'ère post-Messi" allait commencer avec "deux ans" d'avance sur le calendrier prévu par l'actuelle direction. "Nous restons motivés pour que le Barça continue sans Messi."
Le dirigeant, très proche de l'Argentin depuis son premier mandat à la tête du club (2003-2010), a souhaité "le meilleur" à l'attaquant, qui quitte son club de toujours après avoir remporté 35 trophées, dont quatre Ligue des champions.
Mais il a reconnu que le petit N.10 "voulait rester" et a mal vécu cette fin en queue de poisson. Messi ne s'est pas encore exprimé publiquement.
"Il n'est pas content. Il avait... Nous avions tous l'intention et l'envie qu'il reste. Mais il fait face, comme nous, à une réalité qu'on ne peut changer. Il sait que je lui souhaite le meilleur, à lui et sa famille, où qu'ils aillent", a-t-il conclu.
Vers quelle destination, alors? En France, la presse a commencé à se faire écho d'un possible intérêt du PSG, qui n'a jamais caché son envie d'attirer un jour le sextuple Ballon d'Or, qui vient enfin d'ouvrir son palmarès avec l'Argentine en remportant la Copa America le mois dernier.
Car les clubs pouvant l'accueillir, lui et son salaire mirobolant de plusieurs dizaines de millions d'euros par an, ne sont pas légion. Manchester City et ses riches propriétaires émiratis, ou le Paris SG propriété du fonds qatarien QSI, en font partie, alors que d'autres grands clubs ont davantage pâti financièrement de la pandémie de Covid-19.
"Quand tu le vois partir, ça te titille", avait glissé à l'automne 2020 le directeur sportif parisien Leonardo sur Canal+. Les supporters parisiens, d'ailleurs, n'ont pas manqué de remarquer que Messi a posé cette semaine pour une photo avec plusieurs joueurs du PSG, en vacances comme lui à Ibiza.
"Lionel Messi au PSG, est-ce possible ?, s'interroge L'Equipe. Si l'Argentin représente une opportunité incroyable pour le PSG, son -coûteux- recrutement est jugé peu réaliste en interne. A ce jour."
Et si la prophétie de Neymar se réalisait? En décembre dernier, la star brésilienne du PSG avait lancé avoir "très envie de rejouer avec" Messi, qu'il a côtoyé quatre ans à Barcelone (2013-2017). "Nous devons le faire l'année prochaine", avait-il ajouté, tout sourire.
Pour cela, il faudra peut-être que Paris écarte la concurrence de Manchester City, dont l'entraîneur Pep Guardiola a dirigé Messi lors de ses meilleures années barcelonaises (2008-2012). C'est désormais le grand enjeu de ce mercato d'été, qui s'achève le 31 août.
Les fulgurances de Messi au Barça
10 mars 2007, 26e journée de Liga, match nul 3-3 au Camp Nou contre le Real Madrid
Un doublé du gauche pour répondre au doublé de Ruud van Nistelrooy en première période, puis une ultime réalisation à la 90e pour répondre à la tête de Sergio Ramos et arracher le nul (3-3). Le Barça ne prend qu'un point ce soir-là, mais le monde entier parle de ce petit génie de 19 ans qui a planté un triplé contre le grand Real Madrid.
2 mai 2009, 34e journée de Liga, victoire 6-2 au Santiago-Bernabeu contre le Real Madrid
La plus grande claque de l'histoire du Real dans un clasico. Deux journées avant d'être sacré champion d'Espagne, le Barça va infliger un cinglant 6-2 à son grand rival. Lionel Messi contribue avec deux buts et une passe décisive pour Thierry Henry. Cette saison-là, le Barça réussira le triplé Coupe - Championnat - Ligue des champions. C'est le début de la grande ère Pep Guardiola (2008-2012).
6 avril 2010, quart de finale retour de Ligue des champions, victoire 4-1 au Camp Nou
Tenus en échec à Londres (2-2) au match aller puis menés 1-0 au retour, les Blaugranas s'en remettent à leur superstar. A 22 ans, Messi dynamite les Gunners d'un fantastique quadruplé: une frappe de loin, deux ballons piqués, un tir à ras de terre: chef d'oeuvre complet.
Et que dire aussi de son quintuplé historique contre Leverkusen en 2012 (7-1), certes face à un adversaire de moindre calibre ? Cette année-là, il termine d'ailleurs meilleur buteur de l'histoire du football professionnel sur une année civile, avec 91 buts, effaçant l'Allemand Gerd Müller (85 buts en 1972).
27 avril 2011, demi-finale aller de Ligue des champions, victoire 2-0 au Santiago-Bernabeu contre le Real Madrid
Premier clasico sur la scène continentale pour Lionel Messi, et l'Argentin répond présent au rendez-vous: dans un match fermé, la "Pulga" (puce, en espagnol) sort un doublé surprise de son chapeau (76e, 87e), dont un raid solitaire conclu du droit. Une performance qui permettra au Barça de se qualifier pour la finale, remportée quelques semaines plus tard.
28 mai 2011, finale de Ligue des champions, victoire 3-1 contre Manchester United à Londres
Dans ce remake de la finale de 2009 déjà gagnée par le Barça, Messi se décrispe en seconde période et propulse les siens vers la victoire d'une frappe soudaine, son 53e but en 55 matches à ce moment-là dans la saison ! Il rafle au passage le titre de meilleur buteur de la compétition cette année-là, avec 12 buts.
6 mai 2015, demi-finale aller de Ligue des champions, victoire 3-0 contre le Bayern Munich au Camp Nou
Pour ses retrouvailles avec son ancien entraîneur Pep Guardiola, Lionel Messi réalise une partition parfaite, inscrivant un doublé en trois minutes en fin de rencontre, avec notamment un dribble d'anthologie qui avait laissé le défenseur adverse Jerôme Boateng sur les fesses, avant de se muer en passeur pour Neymar.
23 avril 2017, 33e journée de Liga, victoire 3-2 au Santiago-Bernabeu contre le Real Madrid
En 2016-2017, le Real dirigé par Zinédine Zidane marche sur l'Espagne et l'Europe. Un scénario rêvé pour Messi, secoué d'emblée par un coup de coude de Marcelo qui le fera saigner du nez et de la bouche. Après l'ouverture du score madrilène, la "Pulga" égalise après un dribble dans la surface. Puis, en fin de match, alors que les deux équipes sont à 2-2, Messi fusille Keylor Navas du gauche à la 90e+2. Il célèbre son oeuvre avec un geste gravé dans la mémoire du Santiago-Bernabeu: il tend son maillot du bout des bras devant les supporters madridistes hébétés, menton levé en signe de défiance.