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D'une superficie de plus de deux hectares, ce cimetière marin se trouve en bordure de l'Océan atlantique, tout près de la cité portugaise. Il date manifestement des débuts du XIXème siècle lors de la création de la ville. D’autant que d’anciens mazaganais affirment que le terrain du cimetière aurait été offert à la communauté par une riche personnalité juive locale. Une autre datation le fait remonter au XVIIème siècle. En effet, dans sa déclaration à la presse lors de la cérémonie d’inauguration, Serge Berdugo, secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc, a précisé que le cimetière avait quatre siècles puisqu’on y a trouvé aussi des tombes anthropomorphiques qui n’existent que sur la côte marocaine et au Pays basque ! Il y a donc tout lieu de penser qu’elles proviennent du temps de la conquête portugaise. Outre les tombes des nationaux, le cimetière recueille aussi les sépultures de juifs d’autres nationalités qui ont vécu dans le passé à El Jadida tels Isaac Brudo, agent consulaire de France, décédé en 1945.
Aujourd’hui lieu de mémoire et d'histoire, le cimetière est l’une des sources de renseignements sur les anciennes familles qui habitaient la ville, quoique quelques tombes très anciennes, du fait de l’usure du temps et de l’érosion marine, ne portent plus aucune indication sur le défunt. Le cimetière dispose d’un gardien qui réside sur place et qui reçoit les visiteurs toute l’année notamment des juifs marocains établis à l’étranger qui viennent se recueillir sur les tombes de leurs ancêtres.