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C'est la définition même de l'expression «se reposer sur ses lauriers»: deux scientifiques américains ont trouvé qu'après avoir remporté un prix académique, les chercheurs arrêtent de chercher. Une fois récompensés, ils publient de moins en moins d'essais, se focalisent sur des travaux moins importants, et encadrent moins d'élèves, nous apprend Marginal Revolution.
George Borjas et Kirk Doran se sont penchés en particulier sur la médaille Fields, la récompense la plus prestigieuse en mathématiques, attribuée tous les quatre ans à des mathématiciens de moins de 40 ans.
La productivité des lauréats diminue de façon considérable dans les années qui suivent leur victoire, alors que celle des mathématiciens qui n'ont pas encore gagné la médaille Fields continue d'augmenter. Cela paraît plutôt logique: le désir de reconnaissance peut pousser les chercheurs à travailler plus, alors qu'une fois au sommet de leur carrière, ils peuvent se dire qu'il ne leur reste plus rien à accomplir.
Et puis, il y a l'effet de richesse, rappelle The Week. Il s'agit du principe économique selon lequel nous dépensons proportionnellement plus d'argent lorsque notre patrimoine augmente. Les lauréats de la médaille Fields reçoivent chacun 15.000 dollars, ils ont donc tendance à prendre plus de vacances et à moins travailler une fois récompensés.
Mais attention, tous les chercheurs médaillés ne font pas que buller. Selon Borjas et Doran, la moitié d'entre eux deviennent moins productifs en mathématiques parce qu'une fois lauréats, ils prennent plus de risques et se tournent vers d'autres disciplines. C'est ce que l'on appelle la mobilité cognitive.
Par exemple, Stephen Smale, l'un des lauréats en 1966, a ensuite travaillé dans les domaines de l'économie et en biologie.
«Le risque est très important, écrit Max Nisen dans Business Insider. Les gagnants savent qu’ils sont capables d’accomplir des travaux de recherche remarquables dans un domaine particulier. S’éloigner de leur discipline rend leur succès futur beaucoup plus incertain».
Mais parfois, une telle prise de risque peut valoir le coup: René Thom, un mathématicien français vainqueur de la médaille Fields en 1958, est par la suite devenu le fondateur de la théorie des catastrophes.
George Borjas et Kirk Doran se sont penchés en particulier sur la médaille Fields, la récompense la plus prestigieuse en mathématiques, attribuée tous les quatre ans à des mathématiciens de moins de 40 ans.
La productivité des lauréats diminue de façon considérable dans les années qui suivent leur victoire, alors que celle des mathématiciens qui n'ont pas encore gagné la médaille Fields continue d'augmenter. Cela paraît plutôt logique: le désir de reconnaissance peut pousser les chercheurs à travailler plus, alors qu'une fois au sommet de leur carrière, ils peuvent se dire qu'il ne leur reste plus rien à accomplir.
Et puis, il y a l'effet de richesse, rappelle The Week. Il s'agit du principe économique selon lequel nous dépensons proportionnellement plus d'argent lorsque notre patrimoine augmente. Les lauréats de la médaille Fields reçoivent chacun 15.000 dollars, ils ont donc tendance à prendre plus de vacances et à moins travailler une fois récompensés.
Mais attention, tous les chercheurs médaillés ne font pas que buller. Selon Borjas et Doran, la moitié d'entre eux deviennent moins productifs en mathématiques parce qu'une fois lauréats, ils prennent plus de risques et se tournent vers d'autres disciplines. C'est ce que l'on appelle la mobilité cognitive.
Par exemple, Stephen Smale, l'un des lauréats en 1966, a ensuite travaillé dans les domaines de l'économie et en biologie.
«Le risque est très important, écrit Max Nisen dans Business Insider. Les gagnants savent qu’ils sont capables d’accomplir des travaux de recherche remarquables dans un domaine particulier. S’éloigner de leur discipline rend leur succès futur beaucoup plus incertain».
Mais parfois, une telle prise de risque peut valoir le coup: René Thom, un mathématicien français vainqueur de la médaille Fields en 1958, est par la suite devenu le fondateur de la théorie des catastrophes.