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En effet, le gouvernement persiste et signe : La crise actuelle ne découle pas de la gestion gouvernementale, mais plutôt d’éléments complètement exogènes (sécheresse, hausse des prix des carburants au niveau mondial, guerre Russie-Ukranie). Mieux, l’Exécutif prétend qu’il a hérité “dix ans de mal gouvernance” du Parti de la justice et du développement (PJD), qui avait précédé le RNI à la tête de l’Exécutif à partir de janvier 2012, et qu’il lui faudrait donc remettre tous les compteurs à zéro.
Intervenant lors de l’émission « Question d’actu » diffusée sur la chaîne Medi1, El Mokhtar Bedraoui a indiqué que les sonnettes d’alarme ont été tirées à plusieurs reprises bien avant le mois de février dernier voire plus avant, comme c’est le cas pour le stress hydrique. « L’Exécutif ne peut pas imputer à l’ancienne équipe gouvernementale la responsabilité de l’actuelle situation puisque certains membres de l’actuel gouvernement ont fait partie de celui précédent et ont été à la tête des départements d’une grande importance tel le cas d’Akhannouch qui a été ministre de l’Agriculture ou de Nadia Fettah Alaoui, ancienne ministre du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale et actuel ministre de l'Economie et des Finances », a-t-il rappelé. Evoquant toujours les responsabilités des uns et des autres et en rapport avec l’actuelle crise, l’intervenant s’est interrogé sur le bilan du Plan Maroc vert, géré par le département de l’Agriculture et supervisé par Akhnnouch, ministre de l’Agriculture depuis 2007, en matière de blé et pourquoi ce plan n’a pas réussi à réaliser l’autosuffisance dans ce secteur. Idem pour la question de notre sécurité alimentaire.
« En tant qu’opposition, nous avons multiplié les avertissements. En effet, nous avons constaté que l’Exécutif a annoncé tant de promesses. Nous avons observé également la déviation du modèle mis en place par le gouvernement avec celui conçu dans le nouveau modèle de développement. A ce propos, nous avons alerté et dès le début, sur la difficulté voire l’impossibilité du gouvernement à honorer ses engagements. Cependant, ces alertes et avertissements sont tombés dans l’oreille d’un sourd. En effet, il y a un problème de communication et d’écoute avec la majorité », a-t-il expliqué. Et de poursuivre : « Pis, le gouvernement, et malgré l’urgence de la situation, ne juge pas utile d’intervenir pour juguler la crise. Nous sommes toujours dans les fameuses expressions « on verra », « on va voir », « on doit attendre ». En effet, et malgré les mesures annoncées par le gouvernement pour amortir le choc (subvention des produits de première nécessité tels que le gaz, le blé et le sucre, mise en place de certains instruments douaniers et ceux de compensation, mise en place d’une enveloppe totale de 10 MMDH, pour atténuer les effets de la sécheresse sur les agriculteurs et faciliter l’approvisionnement des marchés), plusieurs économistes jugent ces mesures inadaptées et moindres face à l’ampleur de la crise.
«Une situation pareille nécessite du courage», a lancé El Mokhtar Bedraoui. Mais, il n’a pas eu le temps de dire plus, puisqu’il a été interrompu par l’animatrice de l’émission qui aurait pu donner plus d’éclat à ce programme, si elle s’est contentée de sa position manifestement neutre, pour ne pas dire passive du début. Malheureusement, elle a choisi d’opérer toute autrement par la suite sans parler de la maladroite iniquité dans la répartition du temps de parole.
Hassan Bentaleb