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Ils sont footballeurs, entrepreneurs ou politiques mais, envoyés en prison pour corruption ou fraude, ils sont tous devenus comme par miracle des "hommes de lettres": en Roumanie, écrire un livre pendant la détention permet de retrouver la liberté plus vite. Dernier en date à quitter le pénitencier avant terme, l'ancien international roumain Gheorghe Popescu. Condamné à trois ans de prison pour évasion fiscale, il a été mis en liberté le 4 novembre, grâce notamment aux quatre livres consacrés au football écrits derrière les barreaux. La publication d'un ouvrage littéraire ou scientifique entraîne en effet une remise de peine de 30 jours, selon une loi adoptée en 2013 qui modifie un premier texte, plus restrictif, datant de 2006.
Après des débuts timides - une dizaine de livres publiés entre 2007 et 2010 - la production littéraire a explosé dans les prisons roumaines, avec pas moins de 157 nouveaux titres sortis entre janvier 2014 et juin 2015, selon des chiffres fournis à l'AFP par l'Administration pénitentiaire (ANP). Une hausse qui coïncide avec une intensification ces deux dernières années de l'offensive de la justice contre les élites corrompues. Dernier gros poisson à être tombé dans les filets des procureurs: l'ancien Premier ministre social-démocrate Victor Ponta, qui a démissionné le 3 novembre suite à l'incendie meurtrier d'une discothèque à Bucarest. Son procès pour corruption doit débuter dans les semaines à venir. Un détenu qui veut s'affirmer dans le monde des lettres doit obtenir une recommandation de la part d'un professeur universitaire spécialiste dans le domaine qu'il souhaite aborder. "Si sa demande est acceptée par une commission formée au sein de la prison, il aura accès à la bibliothèque du pénitencier et à un ordinateur non connecté à Internet", explique l'ANP. L'écrivain en herbe devra ensuite trouver une maison d'édition prête à publier l'ouvrage, aux frais de l'auteur.
Selon des éditeurs consultés par l'AFP, la publication d'un livre tiré à quelques centaines d'exemplaires coûte environ un millier d'euros, une dépense modique pour ceux que les médias décrivent comme des "détenus de luxe". L'ANP assure, par ailleurs, que plusieurs prisonniers ayant écrit des livres n'ont finalement pas bénéficié des remises de peines espérées. Mais les médias ont émis des doutes sur nombre d'ouvrages qui ont, au contraire, obtenu le satisfecit des autorités pénitentiaires.
Après des débuts timides - une dizaine de livres publiés entre 2007 et 2010 - la production littéraire a explosé dans les prisons roumaines, avec pas moins de 157 nouveaux titres sortis entre janvier 2014 et juin 2015, selon des chiffres fournis à l'AFP par l'Administration pénitentiaire (ANP). Une hausse qui coïncide avec une intensification ces deux dernières années de l'offensive de la justice contre les élites corrompues. Dernier gros poisson à être tombé dans les filets des procureurs: l'ancien Premier ministre social-démocrate Victor Ponta, qui a démissionné le 3 novembre suite à l'incendie meurtrier d'une discothèque à Bucarest. Son procès pour corruption doit débuter dans les semaines à venir. Un détenu qui veut s'affirmer dans le monde des lettres doit obtenir une recommandation de la part d'un professeur universitaire spécialiste dans le domaine qu'il souhaite aborder. "Si sa demande est acceptée par une commission formée au sein de la prison, il aura accès à la bibliothèque du pénitencier et à un ordinateur non connecté à Internet", explique l'ANP. L'écrivain en herbe devra ensuite trouver une maison d'édition prête à publier l'ouvrage, aux frais de l'auteur.
Selon des éditeurs consultés par l'AFP, la publication d'un livre tiré à quelques centaines d'exemplaires coûte environ un millier d'euros, une dépense modique pour ceux que les médias décrivent comme des "détenus de luxe". L'ANP assure, par ailleurs, que plusieurs prisonniers ayant écrit des livres n'ont finalement pas bénéficié des remises de peines espérées. Mais les médias ont émis des doutes sur nombre d'ouvrages qui ont, au contraire, obtenu le satisfecit des autorités pénitentiaires.