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Les surfeurs entretiennent un lien "nature" et privilégié avec l'océan. Pourtant, fabriquer une planche de surf est loin d'être une activité sans conséquence puisqu'elle est à la fois extrêmement polluante et nocive pour la santé. "Une planche de trois kilos génère six kilos de déchets dont 100% ne sont pas recyclables", souligne Dominique Villenave, co-fondateur de l'entreprise Notox (No Toxique) à Anglet (à côté de Biarritz).
Comme le précise l'homme de 45 ans, "la fabrication obéit à un processus immuable depuis 50 ans", à savoir : "Un pain de mousse en polyuréthane coulé dans de la résine, sur laquelle on colle de la fibre de verre. Des matériaux qui sont extrêmement polluants et toxiques". Une doctorante en médecine, la Dr Xavière Houyert, a même réalisé toute une thèse sur le sujet en 2011.
"La salle de ponçage où s'échappent les très fines poussières de matières plastiques et fibres de verre, qui vont directement dans les alvéoles des poumons, elle appelle ça 'la classe amiante'. C'est dire la dangerosité", explique Dominique Villenave, évoquant ses travaux.
C'est pour changer ce processus de fabrication et revenir à quelque chose de plus écologique qu'en 2010, Dominique Villenave avec deux ingénieurs de 35 ans eux-mêmes surfeurs, Pierre Pommiers et Benoît Rameix, ont cherché à "s'approcher le plus possible de la planche idéale" en mettant au point une planche de surf "propre" en fibre végétale. Ils ont ainsi créé Notox.
Réalisée depuis trois ans par un petit "atelier-labo", la planche a vu sa fibre de verre remplacée par de la fibre de lin, qui est naturellement flexible (contrairement à la fibre synthétique) et qui absorbe mieux les vibrations, ce qui améliore logiquement la "tenue de vague". Le tout sans être polluante. Le plus compliqué pour Notox aura sans doute été de construire un atelier où les déchets sont isolés, recyclés et revalorisés à chacune des étapes de la production (design, modelage, glaçage et ponçage).
Les locaux dédiés à la stratification et au ponçage des planches ont été équipés d’un système de traitement d’air et d’aspiration à l’outil (ponceuse, robot…), expliquent les concepteurs. La quantité de déchets non recyclables, "principalement des résines", a ainsi été réduite de plus des deux tiers.
Les surfeurs ont vite été conquis. "Je surfe sur Notox depuis presque un an [ … ] Depuis je ne peux plus revenir sur des matériaux classiques, je les trouve moins réactifs et performants. Or c'est ce que je demande avant tout à une planche", explique Emmanuelle Joly, 42 ans, une pionnière du surf féminin en France et qui, en dix ans de circuit pro, a obtenu six titres européens dans les années 90.
Pour répondre à la demande, Notox propose différents services : planches à la demande, sous-traitance de planches de petites et moyennes séries et mise à disposition locative pour "shapeurs" (designers) extérieurs. Ainsi, Philippe Chevallier, un shapeur et surfeur de 45 ans, fait fabriquer une partie de ses planches à l'atelier-labo.
Lui aussi assure qu’en plus de réduire les déchets, "la Notox possède des propriétés mécaniques bien meilleures que la planche en fibre de verre. Elle est plus résistante aux chocs". "Bien sûr, ça se paye", ajoute M. Chevallier cité par l'AFP. "Je vends une planche classique à environ 500 euros. La Notox est 250 euros plus chère, mais c’est mérité", estime-t-il.
Aujourd’hui Notox produit environ 400 planches par an, emploie cinq personnes et a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 230.000 euros, dont 15% à l’export. L’entreprise envisage désormais "d’externaliser sur les lieux de productions".
Comme le précise l'homme de 45 ans, "la fabrication obéit à un processus immuable depuis 50 ans", à savoir : "Un pain de mousse en polyuréthane coulé dans de la résine, sur laquelle on colle de la fibre de verre. Des matériaux qui sont extrêmement polluants et toxiques". Une doctorante en médecine, la Dr Xavière Houyert, a même réalisé toute une thèse sur le sujet en 2011.
"La salle de ponçage où s'échappent les très fines poussières de matières plastiques et fibres de verre, qui vont directement dans les alvéoles des poumons, elle appelle ça 'la classe amiante'. C'est dire la dangerosité", explique Dominique Villenave, évoquant ses travaux.
C'est pour changer ce processus de fabrication et revenir à quelque chose de plus écologique qu'en 2010, Dominique Villenave avec deux ingénieurs de 35 ans eux-mêmes surfeurs, Pierre Pommiers et Benoît Rameix, ont cherché à "s'approcher le plus possible de la planche idéale" en mettant au point une planche de surf "propre" en fibre végétale. Ils ont ainsi créé Notox.
Réalisée depuis trois ans par un petit "atelier-labo", la planche a vu sa fibre de verre remplacée par de la fibre de lin, qui est naturellement flexible (contrairement à la fibre synthétique) et qui absorbe mieux les vibrations, ce qui améliore logiquement la "tenue de vague". Le tout sans être polluante. Le plus compliqué pour Notox aura sans doute été de construire un atelier où les déchets sont isolés, recyclés et revalorisés à chacune des étapes de la production (design, modelage, glaçage et ponçage).
Les locaux dédiés à la stratification et au ponçage des planches ont été équipés d’un système de traitement d’air et d’aspiration à l’outil (ponceuse, robot…), expliquent les concepteurs. La quantité de déchets non recyclables, "principalement des résines", a ainsi été réduite de plus des deux tiers.
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Lui aussi assure qu’en plus de réduire les déchets, "la Notox possède des propriétés mécaniques bien meilleures que la planche en fibre de verre. Elle est plus résistante aux chocs". "Bien sûr, ça se paye", ajoute M. Chevallier cité par l'AFP. "Je vends une planche classique à environ 500 euros. La Notox est 250 euros plus chère, mais c’est mérité", estime-t-il.
Aujourd’hui Notox produit environ 400 planches par an, emploie cinq personnes et a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 230.000 euros, dont 15% à l’export. L’entreprise envisage désormais "d’externaliser sur les lieux de productions".