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En effet, Le Monde semble s’être engagé, en ce mois d’août 2025, dans une campagne éditoriale systématique contre le Royaume du Maroc. Une série d’articles au ton acerbe, déguisés en analyses, multiplie insinuations, sous-entendus et critiques ciblées. Certains y verront l’expression de la liberté de la presse. Mais à y regarder de plus près, la répétition des attaques, le choix sélectif des sujets, et surtout, l’obsession quasi-maniaque pour la personne du Roi relèvent davantage d’un parti pris idéologique que d’un travail journalistique rigoureux.
Critiquer les choix politiques d’un pays est légitime, voire indispensable, mais lorsque cette critique devient systématique, partiale et incarnée dans des attaques personnelles, elle perd de sa forceCe phénomène n’est pas nouveau. Depuis plusieurs années, Le Monde semble incapable d’aborder le Maroc sans user de la même grille de lecture réductrice, centrée exclusivement sur la critique de la Monarchie. Les avancées économiques, les réussites diplomatiques, les réformes sociales — pourtant reconnues internationalement — sont passées sous silence ou reléguées à des encadrés marginaux, tandis que chaque difficulté est amplifiée et reliée directement à la personne du Roi. Ce n’est plus de l’analyse : c’est une mise en accusation permanente.
Plus inquiétant encore, certains articles dépassent la critique politique pour sombrer dans l’attaque personnelle. Allusions à la santé du souverain, commentaires sur sa vie privée, interprétations psychologiques gratuites : on glisse dangereusement du journalisme vers le voyeurisme, et de la critique vers la diffamation à peine voilée.
La vigilance critique envers le pouvoir est saine et nécessaire dans toute démocratie. Mais pourquoi ce zèle particulier vis-à-vis du Maroc, quand d'autres États — certains au passif autrement plus lourd — sont traités avec une prudence presque diplomatique ? Pourquoi ces deux poids, deux mesures si manifestes ?
La comparaison avec l’Algérie, voisine du Maroc, est révélatrice : alors que Rabat est constamment scrutée à la loupe, Alger bénéficie d’un traitement plus mesuré, voire indulgent. Ce décalage interroge et trahit une forme de partialité éditoriale à peine dissimulée. Cette attitude semble s’enraciner dans un vieux fond de rapports postcoloniaux non digérés, où condescendance morale et arrogance intellectuelle se disputent la priorité.
En s’érigeant en tribunal permanent de la Monarchie marocaine, Le Monde prétend incarner une mission morale et universaliste. Mais en réalité, cette posture révèle une obsession qui trahit le manque de recul critique. Ce n’est plus du journalisme : c’est un pamphlet idéologique travesti en reportage.
La Monarchie marocaine, pilier de stabilité et de cohésion sociale,Critiquer les choix politiques d’un pays est légitime, voire indispensable. Mais lorsque cette critique devient systématique, partiale et incarnée dans des attaques personnelles, elle perd de sa force. Pire : elle dessert sa propre cause. À force de déformer le réel pour le faire entrer dans un récit prédéfini, Le Monde ne parle plus du Maroc : il parle de son propre fantasme du Maroc. Et ce fantasme, malheureusement, a un arrière-goût de paternalisme néocolonial. L’attitude du journal rappelle une époque révolue où la parole du centre — celle de Paris — s’érigeait en vérité universelle, reléguant les voix des pays dits du Sud à la périphérie, jugées suspectes ou secondaires. Ce temps-là est révolu. Le Maroc n’est plus un protectorat, et les Marocains ne sont plus des sujets passifs à qui l’on dicte la voie du progrès.
demeure -n’en déplaise au journal “Le Monde”-profondément enracinée dans
la société
Le bashing du Maroc par Le Monde peut être interprété comme le reflet d’un malaise plus large qu'entretient une partie de l’élite républicaine française avec les formes de pouvoir monarchiques, perçues comme anachroniques ou antidémocratiques, surtout dans l’espace postcolonial. Cette posture critique, parfois jugée condescendante ou biaisée, révèle une tension entre l’universalisme républicain français et la légitimité d’autres modèles politiques, comme celui du Maroc, fondé sur une monarchie réformiste, soutenue par le peuple.
Paradoxalement, cette critique cohabite avec une réalité française où la fonction présidentielle concentre des pouvoirs étendus, au point que certains décrivent la Ve République française comme une monarchie républicaine — soulignant ainsi une contradiction entre les principes affichés et la pratique du pouvoir.
Le Monde aime à se présenter comme le « quotidien de référence ». Mais sur le dossier marocain, il agit davantage comme un vecteur de ressentiment que comme une voix éclairée. Il trahit non seulement la déontologie journalistique, mais aussi l’intelligence du lecteur, en refusant la complexité au profit du cliché.
La Monarchie marocaine, pilier de stabilité et de cohésion sociale, demeure — n’en déplaise au journal Le Monde — profondément enracinée dans la société. Elle évolue, certes, comme toute institution, mais elle bénéficie — et continuera de bénéficier — du soutien de tout le peuple marocain. L’ignorer, c’est passer à côté d’une réalité politique, culturelle et historique essentielle.

Par Mohamed Lmoubariki