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Protégeons le droit à la vie: Abolissons la peine de mortMourad Tabet
Mardi 6 Juillet 2021
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La Coalition marocaine pour l’abolition de la peine de mort (CMAPM) créée en 2003 intensifie ses efforts pour amener les autorités publiques à mettre fin à cette pratique inhumaine. Saisissant l’occasion de la commémoration du dixième anniversaire de l’adoption de la Constitution de 2011, la Coalition, coordonnée par le bâtonnier Abderrahim El Jamai, a tenu une conférence de presse à distance en vue de faire le bilan de l’action qu’elle a déployée depuis sa création, les acquis réalisés et les actions à venir. Il y a lieu de préciser que la Coalition est composée du réseau des avocats et de ceux des journalistes, des parlementaires et des enseignants. «Nos organisations, à l'occasion du dixième anniversaire de la constitutionnalisation du «droit à la vie» dans l’article 20 de la Constitution, réitèrent leur appel à l'abolition de la peine de mort, et regrettent les occasions manquées pour le Maroc d'annoncer son abolition définitive du droit national conformément aux dispositions du préambule de la Constitution, et dans l'esprit du discours de novembre 2014 que le Roi a adressé au Forum mondial des droits de l’Homme tenu à Marrakech (2014), et appellent les autorités gouvernementales et législatives à prendre une position décisive, à savoir l'abolition définitive de cette peine», lit-on dans un communiqué rendu public à l’issue de cette conférence. Et d’ajouter : «Nos organisations considèrent que la non-application de l'article 20 de la Constitution depuis 2011 jusqu'à aujourd'hui, par les autorités publiques et législatives, constitue une méconnaissance de la philosophie et de la valeur du droit à la vie, qui est un droit reconnu à tout être humain». Pour Mustapha Laaraki, coordinateur du Réseau des journalistes contre la peine de mort, chaque réseau composant la Coalition a présenté sa vision concernant le parcours de celleci depuis sa création, les acquis réalisés, ainsi que les perspectives d’avenir, mettant en exergue l’importance de tirer profit des acquis en matière des droits humains pour passer de l'amnistie à l'abolition de la peine de mort, dont l'application est suspendue depuis 1993. Il a également souligné dans une déclaration à Libé qu’à l'horizon des élections législatives, « la Coalition mettra à jour le mémorandum qu’elle a élaboré il y a un an dans lequel elle exhortera les partis politiques à inclure l'abolition de la peine de mort dans leurs programmes électoraux ». Il a, en ce sens, rappelé les réunions que la Coalition a tenues l'année dernière avec des dirigeants des partis politiques, dont l'USFP, le PPS, le PAM et d'autres, et durant lesquelles ces derniers ont exprimé leur soutien à la principale revendication de la Coalition, à savoir l’abolition de la peine capitale. Mustapha Laaraki a, par ailleurs, exprimé son espoir de voir le gouvernement qui sera issu des élections législatives qui se tiendront en septembre prochain, procéder à l’harmonisation de la législation marocaine avec les dispositions de la Constitution, notamment son article 20 qui dispose que le droit à la vie est le droit premier de tout être humain. Lors de cette conférence, maître Abderrahim El Jamai a souligné que les prochaines élections législatives constitueront une occasion «de construire des projets de travail sur les droits de l'Homme mettant l'accent sur la nécessité de protéger le droit à la vie et d'abolir la peine de mort ». Il a critiqué les hésitations, voire la réticence de certains responsables porteurs d’une certaine idéologie et qui s'opposent farouchement à l'abolition de la condamnation à mort. Pour Abderrahim El Jamai, le Maroc applique un moratoire de fait contre la peine de mort depuis les années 90, mais cela reste insuffisant. «La suspension de l'exécution de la peine capitale ne signifie pas son abolition si cela n'est pas fait légalement », a-t-il mis en valeur.
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