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L'intention d'émigrer ne varie pas selon le type de ménages, fait ressortir l'enquête ayant couvert un échantillon de 5.765 individus non migrants, ajoutant qu'elle est de 23,3% parmi les non migrants issus des ménages n’ayant aucun migrant (ménage non migrant) et de 23,8% parmi ceux issus des ménages ayant au moins un migrant (ménage migrant).
Cette intention varie de manière significative selon le sexe, l’âge et le niveau d’instruction, indique l'enquête, relevant qu'elle est le fait de 28,6% des hommes contre 17,7% des femmes et de 40,3% pour les personnes âgées de 15 à 29 ans contre 10,3% pour les 45-59 ans.
Elle est également le fait de 25% de ceux ayant le niveau d'études secondaires ou supérieures contre 12,4% pour ceux n’ayant aucun niveau d’instruction. En outre, 4 non migrants ayant suivi une formation professionnelle sur 10 (40,6%) ont l’intention d’émigrer, relève l’enquête. Et d'ajouter que 41,1% des non migrants de la région de l'Oriental souhaitent émigrer à l’étranger, suivis de ceux de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (30,8%), de Marrakech-Safi (26,7%) et de Drâa-Tafilalet (26,2%). Les autres régions enregistrent des proportions inférieures à la moyenne nationale (23,3%). La région de Souss-Massa enregistre la proportion la plus faible (10,5%).
Les raisons économiques constituent à 70 % le principal motif avancé par ceux ayant l’intention d’émigrer suivies de celles sociales (24,4%). Les raisons économiques sont plus importantes parmi les ménages sans migrant (70,2%) que les ménages avec migrant (64,6%). A l’opposé, les raisons sociales sont plus importantes parmi les ménages avec migrant (31,3%) que ceux sans migrant (24,2%).
Les raisons d’émigrer diffèrent selon le sexe. Si pour les hommes, les motifs sont strictement d’ordre économique avec 79,7%, ils sont, pour les femmes, à la fois d’ordre économique (53,8%) et social (38,1%).
Selon le HCP, l'Europe arrive en tête des destinations des personnes interrogées avec 80% des choix exprimés. Viennent ensuite, les pays de l’Amérique du Nord avec 8,8% et les pays arabes (2,8%).
Plus de la moitié (53,7%) des Marocains qui ont émigré l’ont fait principalement pour des raisons liées à la recherche d’emploi ou à l’amélioration de leurs conditions de vie, 69,2% parmi les hommes et 20,5% parmi les femmes.
L’éducation et la poursuite d’études viennent en seconde position avec 24,8% (30,4% parmi les femmes et 22,3% parmi les hommes).
Le regroupement familial et le mariage sont évoqués par 20,9% d’entre eux, particulièrement parmi les femmes pour lesquelles cette proportion est de 48,7% contre 8% pour les hommes.
Au sens de l'enquête, le non migrant est défini comme étant toute personne membre du ménage, âgée de 15 à 59 ans qui n'a jamais résidé à l’étranger ou qui y a résidé pour une durée inférieure à 3 mois.
Cette enquête, qui s'inscrit dans le cadre du programme de coopération MEDSTAT mis en œuvre dans les pays du Sud de la Méditerranée, vise à fournir, dans une première phase, des données représentatives, rétrospectives et comparatives sur les caractéristiques et le comportement des migrants actuels, des migrants de retour et des non migrants. La deuxième phase de cette enquête, dont la réalisation est prévue au premier trimestre de 2020, concerne la migration forcée et irrégulière.