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L'artiste barbadienne accuse le locataire de la Maison Blanche de lier systématiquement à des troubles psychiques les fusillades perpétrées par des personnes blanches, mais de qualifier, parallèlement, d'actes terroristes celles dont les auteurs sont issus de minorités ethniques. Le président américain a ainsi expliqué, en août, que les "maladies mentales" étaient à l'origine des tueries d'El Paso (Texas) et de Dayton (Ohio), menées par des tireurs blancs. "Donald, vous avez mal épelé +terrorisme+", a lancé Rihanna.
"Le fait que ce soit qualifié différemment à cause de la couleur de peau" de l'auteur, "c'est une humiliation. C'est totalement raciste." "Mettez un homme arabe avec la même arme, dans le même Walmart (la tuerie d'El Paso le 3 août s'est déroulée dans une succursale de l'enseigne), et jamais Trump n'en parlerait comme d'un problème de santé mentale", poursuit-elle. Pour elle, "la personne la plus malade mentalement aux Etats-Unis aujourd'hui semble être le président.
Sur le terrain politique également, la chanteuse confirme avoir refusé de se produire lors du prestigieux spectacle de la mi-temps du dernier Super Bowl, la finale du championnat de la ligue de football américain NFL, événement télévisé le plus suivi de l'année. "Il y a des choses dans cette organisation (la NFL) avec lesquelles je ne suis absolument pas d'accord", explique-t-elle. "Et je ne voulais pas y aller et leur rendre service."
Sa décision, dit-elle, est liée aux mesures de rétorsion dont a été victime le joueur Colin Kaepernick, devenu persona non grata en NFL.
Les propriétaires de clubs lui reprochaient d'avoir mis, plusieurs fois, un genou à terre lorsque jouait l'hymne américain, avant le coup d'envoi de rencontres. Il entendait ainsi protester contre les discriminations visant, selon lui, les Noirs aux Etats-Unis. "Je n'aurais pas osé", dit-elle au sujet du spectacle du Super Bowl. "Pourquoi faire? A qui cela aurait bénéficié ? Pas les miens ? Je ne voulais pas être une vendue."