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Chômage, mépris et exil
Encore faut-il le rappeler, le vaccin d’AstraZeneca n'immunise qu’à 70% contre le Sars-Cov2. Pour ce qui est de Sinopharm, le mystère demeure entier, quand bien même on parle d’une efficacité de 86%. D’une part, à cause de l’absence d’une publication scientifique en bonne et due forme qui pourrait rassurer son monde, et d'autre part, les livraisons au compte-gouttes destinées au Maroc sont loin de soulever l’optimisme : un million de doses contre six pour AstraZeneca. Une situation intrigante, d’autant que le Maroc a commandé auprès du laboratoire chinois 40,5 millions de doses. Bref, les sources d’approvisionnement ne sont clairement pas sur la même longueur d’onde. Heureusement que les autorités sanitaires ont décidé de les diversifier. Sans cela, on doute que le pays aurait eu l’opportunité non seulement de lancer une campagne de vaccination sur l’ensemble du territoire national, mais également de l'accélérer. En effet, après avoir élargi les cibles à tous les frontliners, tous âges confondus, et aux personnes âgées de plus de 65 ans, le ministère de la Santé ambitionne désormais de vacciner les personnes diabétiques.
Rien de bien étonnant quand on sait que dans le Royaume, le taux de prévalence du diabète dans la population adulte est de 12,4%, si l’on en croit l’Organisation mondiale de la santé. Le plus surprenant est que cette pathologie cause plus de 12.000 décès par an et est à l'origine de 32.000 décès additionnels, attribuables aux complications dues au niveau élevé de glucose dans le sang. Soit bien plus que la Covid-19. Pourtant, les lacunes en termes de sensibilisation et de mesures pour endiguer ce fléau sont inexistantes dans le pays. Or, la crise sanitaire actuelle a prouvé que les autorités sanitaires savent combattre un mal quand elles en ont la volonté. Maintenant, en attendant d’immuniser un maximum de personnes, il ne faut pas non plus mépriser le SarsCov2. Tapi dans l’ombre, le virus est bel et bien présent et circule activement. Comment peut-il en être autrement avec un taux de positivité élevé de 5,3%. Pourtant, le ministère de la Santé s’obstine à ne pas y accorder beaucoup d’importance.
Pour preuve, pas plus de 9.600 tests ont été réalisés entre mardi et mercredi, pour 508 nouveaux cas de contamination au coronavirus, portant le cumul à 479.579 cas, soit 1.319,4 par 100.000 habitants. Et ce au mépris des directives du ministre de tutelle, Khalid Aït Taleb, qui avait placé le seuil minimum de tests quotidiens à un peu plus de 18.000. On est très loin du compte. Constat inquiétant à l’heure où les variants sont de plus en plus actifs dans plusieurs pays du monde. Des pays dont le Maroc en accueille encore les ressortissants. Mais avec aussi peu de tests, comment être sûr que certains d’entre eux ne sont pas porteurs du virus ? Une question que tout le monde se pose et dont la réponse se fait toujours attendre.
C.E