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Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a déploré mardi que "100% de la population de Gaza" était "dans une situation d'insécurité alimentaire grave", à la veille d'une nouvelle tournée régionale dans le cadre des efforts pour parvenir à un cessez-le-feu et y augmenter l'aide humanitaire, selon le porte-parole du département d'Etat.
Plus de cinq mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, ONG et agences de l'ONU ne cessent de tirer la sonnette d'alarme sur le risque de famine dans le territoire assiégé, devenu un "cimetière à ciel ouvert" selon le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
L'armée israélienne a poursuivi mardi matin son opération lancée la veille contre le complexe hospitalier Al-Chifa de Gaza-Ville qui abrite selon elle "des combattants haut gradés du Hamas".
Elle a dit lundi avoir "éliminé" plus de 40 combattants dans et autour du complexe hospitalier et arrêté "plus de 200 "
Des combats accompagnés de bombardements aériens ont eu lieu lundi autour et dans le complexe, que l'armée avait pris d'assaut le 15 novembre avant de s'en retirer.
Le ministère de la Santé du Hamas a fait état mardi de "dizaines de martyrs et blessés" aux abords de l'hôpital et ailleurs dans le quartier Al-Rimal et celui d'Al-Nasr, sans donner de chiffres précis.
Depuis le début de la guerre le 7 octobre, les hôpitaux de Gaza sont souvent pris pour cible par l'armée qui accuse le Hamas d'utiliser les civils comme boucliers humains.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort d'au moins 1.160 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles israéliennes.
D'après Israël, environ 250 personnes ont été enlevées et 130 d'entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 33 seraient mortes.
En représailles, Israël a promis d'anéantir le mouvement islamiste palestinien, qui a pris le pouvoir à Gaza depuis 2007.
Les opérations militaires israéliennes qui lui ont permis d'avancer du nord au sud ont fait jusqu'à présent 31.819 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Après des mois d'efforts infructueux des médiateurs -- Etats-Unis, Qatar et Egypte -- pour parvenir à une trêve, le chef des services de renseignement israélien David Barnea s'est rendu lundi à Doha pour y rencontrer, selon une source proche des négociations, le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahman Al-Thani, et des responsables égyptiens.
Selon le site américain Axios, des discussions "positives" ont eu lieu et les négociateurs israéliens vont rester à Doha pour continuer les pourparlers.
Le Hamas, qui s'est récemment dit prêt à une trêve de six semaines après avoir longtemps demandé un cessez-le-feu définitif, "attend maintenant une réponse de l'ennemi à ses propositions", a indiqué une source au sein du mouvement islamiste.
Dans un entretien téléphonique avec le président américain, Joe Biden, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réaffirmé lundi être déterminé à "atteindre tous les objectifs de la guerre" à Gaza incluant "l'élimination du Hamas".
Le ministère de la Santé du Hamas a fait état mardi de 78 morts dans la soirée et la nuit dans les opérations israéliennes à travers la bande de Gaza, parmi lesquels 15 personnes incluant des femmes et des enfants, à Rafah, dans l'extrême sud du territoire.
En dépit des pressions internationales, Israël se prépare à une opération terrestre dans cette ville où s'entassent selon l'ONU près de 1,5 million de Palestiniens, pour la plupart des déplacés.
Le président Biden a demandé l'envoi à Washington d'une délégation israélienne pour discuter "des façons de cibler le Hamas sans mener une vaste offensive terrestre à Rafah", en disant souhaiter une pause de "plusieurs semaines dans les combats" dans le cadre d'un accord permettant de libérer les otages et d'accroître "l'aide" à Gaza.
Israël a imposé un siège total à la bande de Gaza depuis le début de la guerre et contrôle l'entrée de l'aide humanitaire. Cette aide arrive principalement depuis l'Egypte via Rafah, mais reste très insuffisante face aux besoins immenses de la population. Elle parvient très difficilement dans le nord.
Un habitant sur deux à Gaza, soit plus de 1,1 million de personnes, connaît une situation alimentaire "catastrophique", en particulier dans le nord, ont prévenu lundi des agences de l'ONU, le patron de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, évoquant une "famine imminente".