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Maudits huitièmes. Le désarroi des supporters à Tokyo


Libé
Jeudi 8 Décembre 2022

Fuyant la pluie battante et les températures glaciales de décembre, les supporters nippons, emplis d'espoir, se sont entassés à minuit heure locale dans les bars de Tokyo pour suivre le huitième de finale de leur équipe face à la Croatie au Mondial.

L'ouverture du score de Daizen Maeda peu avant la pause (43e) a fait chavirer la foule, qui s'est mise à chanter à tue-tête "Nippon ! Nippon !"

 Mais la joie a vite été douchée au retour des vestiaires quand Ivan Perisic a égalisé pour les Croates (55e). Toujours à égalité après prolongation, les deux équipes ont dû en passer par les tirs au but. Une séance où les Japonais ont craqué, ratant trois tentatives (1-1, 3 t.a.b. à 1).
Et la porte des quarts s'est encore refermée au nez des Samouraïs Bleus. Pour la quatrième fois de son histoire, le Japon s'est arrêté en huitièmes de finale d'une Coupe du monde.
"Je ne voulais pas que cela aille jusqu'aux tirs au but, mais qu'est-ce qu'on peut y faire ?"
raconte à l'AFP Arai Shizuru, une informaticienne de 39 ans, qui loue toutefois "les gros efforts" des joueurs. "C'est triste, mais je veux les remercier d'être allés si loin dans le tournoi et d'avoir entretenu le rêve", ajoute-t-elle.

De rêve, il en a été question au moment d'affronter les Croates, finalistes de la dernière édition: les Japonais n'avaient-ils pas battu l'Allemagne et l'Espagne en phase de poules et fini, contre toute attente, devant les deux grands favoris en tête du groupe E?

"Cette fois, avec autant de joueurs jouant dans des championnats européens, je pensais que nous pourrions passer", explique Hidetoshi Shiseki, 24 ans. Huit joueurs de la sélection japonaise évoluent en effet en Allemagne et d'autres en France, en Angleterre et en Ecosse.
"Mais à la fin, c'est l'équipe européenne (la Croatie) qui a prouvé qu'elle avait plus de potentiel. Quelle déception", se désole le jeune homme.

Le Japon a manqué de "vice lors de la séance de tirs au but", estime un autre supporter âgé de 60 ans, qui se surnomme Totti en hommage à l'ancien joueur italien. "Ils auraient pu faire comme Neymar et sa course d'élan très futée".

Pour Rina Ogawa, 24 ans, "le résultat est triste, mais c'était un bon match". En phase de groupes, avec des victoires contre l'Allemagne et l'Espagne, "nous avons déjà atteint des sommets que nous n'avions jamais connus auparavant".
"Un petit pas de plus, un petit pas de plus... je veux les voir passer la prochaine fois", lance-t-elle.


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