Mandione Laye Kébé: Mes photographies ressemblent à des toiles

Samedi 12 Avril 2014

Mandione Laye Kébé: Mes photographies ressemblent à des toiles
Le siège du Conseil de la ville à Casablanca a abrité, du 1er au 6 avril, une 
exposition de photographies de Mandione Laye Kébé, à 
l’occasion des 6èmes Journées du patrimoine de 
Casablanca. Initié par 
l’Association Casamémoire, en collaboration avec la ville de Casablanca, 
et en partenariat 
avec l’Association
 des ressortissants 
sénégalais résidant 
au Maroc (ARSEREM), 
cet événement mettait 
à l’honneur la ville 
de Dakar. Entretien.
 
Libé: La ville de Dakar est à l’honneur des 6èmes Journées du patrimoine de Casablanca. Quelles sont vos impressions?
 
Mandione Laye Kébé : Je suis très touché par l’initiative de l’Association Casamemoire d’inviter la ville de Dakar aux Journées du patrimoine de Casablanca. Je suis particulièrement heureux qu’elle ait choisi de mettre à l’honneur la capitale sénégalaise lors de cet important événement, d’autant plus que le Sénégal et le Maroc sont deux pays frères liés par des relations historiques et profondes. C’est un bel exemple de coopération culturelle et artistique Sud-Sud.
 
Ces journées offrent un regard croisé sur le patrimoine culturel et artistique de Dakar à travers notamment la photographie que vous représentez…
 
J’ai effectivement représenté Dakar à ce rendez-vous en tant que photographe professionnel. J’en suis très honoré car cela m’a permis de présenter certains lieux, sites et monuments de ma ville de résidence.
C’est vraiment un honneur pour moi qui suis encore à mes débuts dans ce métier. Je remercie sincèrement les organisateurs pour cette marque de confiance et pour l’opportunité qu’ils m’ont offerte de présenter mes travaux aux Casablancais.
 
Votre exposition est dédiée à Gabriel Camina. Pourquoi?
 
Ma passion pour la photographie est très récente. Je suis graphiste de métier et c’est dans le cadre de ma formation au Media center, un établissement de formation de la place dakaroise, que j’ai suivi des cours d’infographie et de photographie. C’est donc dans ce cadre que je me suis vraiment familiarisé à la photographie.
Sauf que je n’avais pas d’appareil professionnel jusqu’à ce que je rencontre Gabriel Camina qui  m’en a offert un. C’est pour cette raison que je lui ai dédié cette exposition.
 
Votre exposition arborait des photos de Dakar et de Casablanca. Pourquoi ce parallélisme?
 
Il faut dire que je ne suis pas vraiment étranger à Casablanca. J’ai un amour profond pour cette magnifique cité qui m’a adopté pendant près de 2 ans. C’est donc un clin d’œil que j’ai voulu faire à cette ville à travers quelques photographies exposant des lieux et sites que j’apprécie particulièrement.
 
Votre concept c’est Artfreeka. Une explication ?
 
Il m’arrivait de jouer avec des mots lorsque j’étais en formation. Je m’amusais à ce jeu dans le but de créer une signature propre qui me distingue des autres. C’est ainsi que j’ai imaginé Artfreeka qui veut tout simplement dire art, free (liberté) et K comme mon nom Kébé et A comme amour.
Mon style est visible sur les œuvres. Il suffit de s’approcher de mes photographies pour constater qu’elles ressemblent à des toiles.
 
Vous avez sans doute reçu des conseils de vos aînés dans cet art. Que vous recommandent-ils souvent?
 
La plupart me conseillent de faire mon métier avec passion. Ce qui est mon cas. J’apprends beaucoup de choses auprès d’eux vu qu’ils ont une longue expérience dans le métier et même dans la vie en général. Qu’il s’agisse de Boubacar Touré, Mamadou Gomis ou d’autres grands photographes que je croise lors des événements artistiques, j’essaie toujours d’être attentif aux conseils qu’ils me donnent.
 
En choisissant la photographie, aviez-vous conscience que vous ne pouviez pas vivre nécessairement de ce métier ?
 
J’en suis conscient, mais ce qui compte c’est que j’ai la bénédiction de mon père qui a été la première personne à me soutenir et des autres membres de ma famille ainsi que mes proches. Ce n’est pas évident de vivre de ce métier; cela dit, je suis graphiste avant d’être photographe.
Il est vrai que beaucoup de jeunes photographes préfèrent en faire un business, ce qui ne m’intéresse pas particulièrement. Je suis déjà trop timide pour courir après des gens ou tourner dans certains milieux.
 
Qu’aimez-vous particulièrement immortaliser?
 
J’ai deux choix qui me paraissent naturels: les portraits et la rue. Tout est naturel dans la rue et les portraits nous enseignent bien des choses sur les gens et la vie.  

Propos recueillis par Alain Bouithy

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