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Lors de son intervention devant la Chambre des conseillers à ce propos, mardi, le ministre de la Santé a essayé de rassurer les Marocains en ce qui concerne les cas de méningite incessamment enregistrés dans plusieurs régions du Royaume en avançant qu’ils sont « isolés et ne doivent susciter aucune inquiétude».
Usant d’une approche comparative, El Houssaine Louardi a souligné que «le nombre de cas enregistrés au cours de l'année 2012 a connu une baisse par rapport à l’année précédente, s'élevant à 1006, dont 111 décès, contre 1 056 cas, dont 126 décès en 2011 ». Et d’annoncer la tenue d’une réunion pour discuter de la prévention et du contrôle de la méningite.
Au cours de cette réunion tenue hier à Rabat sous le thème « Renforçons nos efforts pour réduire la morbidité et la mortalité liées aux différentes formes de méningites », le ministre a dit espérer «disposer de vaccins efficaces contre les différents sous-groupes de méningites à méningocoque dont la « méningigo B » qui représente plus de 70% des cas de neisseria meningitidis confirmés ».
Dans l’objectif de réduire la létalité à moins de 6%, il a recommandé, entre autres, de redynamiser la surveillance et l’action contre toutes les formes de méningites, de développer une nouvelle approche vaccinale et d’introduire de nouveaux vaccins au Maroc.
Le directeur de la Direction de l’épidémiologie, le docteur Omar Elmenzhi, nous avait préalablement assuré que «le Royaume dispose des vaccins pour les méningites à méningocoque A, C, Y et W135, qui représentent seulement 20% des cas de méningites détectés au Maroc » en ajoutant qu’«à l’échelle mondiale, on n’a pas encore découvert de vaccins pour la méningite B, qui concerne 80% des cas enregistrés au Maroc ».
Ce qui n’est pas le cas. En effet, l'Agence européenne du médicament avait recommandé pour la première fois vers la fin novembre 2012, l'autorisation de mise sur le marché d'un vaccin dénommé «Bexsero» contre cette maladie potentiellement mortelle.
Ce dernier n’est pas le seul vaccin existant pour ce genre de méningites. En France, un autre, dénommé « Menbvac », est utilisé depuis 2006 dans le cadre d’une circulation locale d’une souche particulière de méningite B, le méningocoque B14. Ce vaccin, importé de Norvège, est utilisé hors autorisation de mise sur le marché. Il est recommandé pour les enfants à partir de deux mois et les adultes jusqu’à 24 ans.
Qu’attendent donc les responsables de ce ministère, qui ne cesse de réitérer que le programme national établi en 1989, « a permis d’asseoir les jalons d’une surveillance épidémiologique axée sur la détection, la déclaration immédiate, la riposte et l’endiguement rapide de la méningite épidémique », pour décider d’importer pareils vaccins et mettre fin, une fois pour toutes, à tout risque d’épidémie ?