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Ligue des champions: Sur les traces d'Anthony Martial, l'enfant des Ulis

Lundi 19 Octobre 2020

Anthony Martial, c'est une éclosion précoce, un transfert retentissant à Manchester United et un match très attendu mardi contre le PSG en Ligue des champions. Mais pour les habitants des Ulis, en banlieue parisienne, l'attaquant a surtout su rester l'enfant du quartier. "Anthony revient souvent quand il a des jours off, mais pas comme +Martial+, il revient comme +Anthony+: il n'a pas pris la grosse tête", assure à l'AFP son ami d'enfance Baptiste Tenin, 26 ans. Alors que ses parents ont déménagé, l'attaquant de Manchester et de l'équipe de France (24 ans) passe encore du temps dans sa ville d'enfance des Ulis, banlieue populaire de près de 25.000 habitants, à une vingtaine de kilomètres au sud de Paris. En 2019 par exemple, il a joué les coaches lors d'une "Coupe du monde" organisée dansle quartier desBergères, où il a grandi.Il a aussi préparé sa saison surlesterrains de son premier club de football, le CO des Ulis. Quand ilrentre, "Toto" va toujours aumême fast-food. Et engloutit avec autant d'appétit les pains au chocolat du garde-manger de ses anciens voisins, les Tenin. Tous les habitants rencontrés par l'AFP décrivent une présence sansfard, presque familière. Même les plusjeunes, pourtant nés aprèsson départ pourle centre de formation de l'Olympique lyonnais en 2009. A la sortie de l'école où Martial a été élève, le petitAhmed raconte,sanss'en émouvoir, avoir "joué au foot" avec l'avant-centre de Manchester. "On n'a pasl'impression que c'est une star. C'est un peu comme un voisin", dit aussi Sirine, 9 ans, habitante de la tour Mai des Bergères. C'est au pied de ces douze grandes tours blanches que l'aventure footballistique de Martial a débuté. De son appartement, dans la tour Janvier, Anthony Martial avait vue "directe" surle terrain de foot du quartier. "C'était tout tracé pour lui: c'était comme s'il avait un terrain chez lui",selon Amine Ratel, 27 ans. Amine, Baptiste et Anthony font partie d'une même bande, qui passait son temps libre à jouer au foot "jusqu'à ce que les parents crient par la fenêtre de rentrer". Tous passionnés, à une différence près: le niveau d'Anthony. "Quand Dorian (l'aîné Martial, ndlr) venaitsurle terrain avec ses potes, on se retirait poliment et on allait jouer autour de la table de ping-pong... Il n'y avait qu'Anthony qui avait le droit de jouer avec les plus grands",ritAmine. Un autre terrain de foot va propulser Martial: celui du CO des Ulis.Asept ans, il était déjà surclassé, se souvient Wally Bagou, un ancien entraîneur: "Tout le monde a vu trèstôt que c'était un prodige". "Anthony, c'est un dribbleur, un finisseur, un garçon qui débloquait une situation dans un match", abondeBuhanga Tshimen, un autre entraîneur. Comme ce jour où Martial est venu à la rescousse de son équipe U13 (moins de 13 ans). "Anthony était en test àClairefontaine (centre national du football français) et nous, on jouait une demi-finale, il y avait 0-0.A la 60e minute, il est arrivé, il a sauté la barrière, il ne s'est pas échauffé et il est rentré. Il a marqué sur son premier ballon et il estressorti. On a gagné 1-0", raconte Baptiste, encore admiratif. Un talent pur, nourri d'un "fort caractère": tantôt "blagueur" dansles vestiaires, tantôt "boudeur" si "on gagnait un peu à l'arrache". Aujourd'hui, le maillot "Martial" orne les murs du club house des Ulis, aux côtés d'une dizaine d'autres, dont ceux deThierryHenry et Patrice Evra, eux aussi issus de cette ville du département de l'Essonne. "Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise... Il y a comme une petite potion magique ici", sourit Mahamadou Niakate, directeur technique du club, soulignant aussi le rôle de la mairie, qui a investi dans des infrastructures. "On est touchés par un brin de chance", abonde Fabrice Tenin, autre ami d'enfance de Martial. "Ça prouve que ce n'est pas parce qu'on vit en banlieue que ce n'est pas un gage de réussite. C'est comme une lueur d'espoir", confie l'Ulissien de 27 ans.Avant d'ajouter, taquin: "Je continue de regarder les listes de Didier Deschamps, je me

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