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Habillés en sarongs, portant des coiffes traditionnelles, des milliers d'Indonésiens manifestent bruyamment contre un méga-projet touristico-immobilier sur l'île paradisiaque de Bali.
Ils dénoncent une menace pour l'environnement et la culture, non loin des plages de sable blanc prisées des touristes étrangers.
Ils se mobilisent quasiment toutes les semaines pour exiger l'abandon de ce projet consistant à assécher les eaux de la baie de Benoa. Objectif: aménager 12 îlets artificiels flanqués d'hôtels de luxe sur 700 hectares -- soit la moitié de la surface de la baie -- sur la commune de Sanur, à la pointe sud de l'île.
De tels travaux, avertissent les opposants, vont causer des dommages irrémédiables à l'environnement, détruire les moyens de subsistance de nombreux pêcheurs et désacraliser des sites hindous à Bali - unique territoire majoritairement hindou de l'Indonésie, le pays musulman le plus peuplé au monde.
La baie de Benoa abrite des mangroves, des coraux, des estuaires, des villages ancestraux sacrés pour les Hindous et elle doit être protégée, insiste l'ONG Conservation International.
Ce projet est la dernière chose dont aurait besoin Bali, selon ses détracteurs: pour eux, l'île la plus touristique d'Indonésie est déjà envahie de complexes hôteliers qui peinent à remplir leurs chambres malgré l'afflux de touristes venus du monde entier.
"Benoa est pour les hindous balinais un site sacré qui doit être protégé", explique le chef de file de la contestation, Wayan Gendo Suardana, lors d'une récente manifestation qui a réuni des centaines de villageois et défenseurs de l'environnement, sur fond de musique interprétée par des pop stars locales.
Si le projet se réalise, "il y aura des inondations à l'avenir, l'eau sera sale et nauséabonde", prévient M. Suardana, rapporte l’AFP.
La baie de Benoa avait été déclarée réserve naturelle en 2011, mais la donne a changé sous la pression d'investisseurs qui ont commandité des études de faisabilité lestées de conclusions allant dans leur sens.
Favorable au projet, le gouverneur de Bali a donné son autorisation avant de se rétracter face à l'ampleur de la contestation, puis de redonner à nouveau son feu vert.
En 2014, peu avant la fin de son second mandat, le président de l'époque Susilo Bambang Yudhoyono avait pris un décret transformant la baie de Benoa en zone de développement et de polder, revenant ainsi sur le statut protecteur accordé en 2011.
Cette volte-face, après celle du gouverneur de Bali, n'est pas rare dans ce pays d'Asie du Sud-Est gangrené par la corruption.
Dans la foulée, la société immobilière Tirta Wahana Bali International avait annoncé le méga-projet touristico-immobilier.
Ses promoteurs ne cessent depuis de dire que leur programme dopera l'économie balinaise et créera 200.000 emplois.
Le projet s'articule autour de la route à péage qui surplombe la mer: cette voie d'accès inaugurée en 2013 offre un accès rapide à la baie depuis l'aéroport international de Bali.
L'île a accueilli l'an passé quatre millions de touristes étrangers.
Mais pour ForBali, association à la pointe de la contestation que dirige M. Suardana, les arguments économiques ne tiennent pas: le taux de chômage à Bali est très bas et l'île n'a pas besoin de nouveaux complexes hôteliers, avec ceux qui ont poussé comme des champignons ces dernière années.
Ils dénoncent une menace pour l'environnement et la culture, non loin des plages de sable blanc prisées des touristes étrangers.
Ils se mobilisent quasiment toutes les semaines pour exiger l'abandon de ce projet consistant à assécher les eaux de la baie de Benoa. Objectif: aménager 12 îlets artificiels flanqués d'hôtels de luxe sur 700 hectares -- soit la moitié de la surface de la baie -- sur la commune de Sanur, à la pointe sud de l'île.
De tels travaux, avertissent les opposants, vont causer des dommages irrémédiables à l'environnement, détruire les moyens de subsistance de nombreux pêcheurs et désacraliser des sites hindous à Bali - unique territoire majoritairement hindou de l'Indonésie, le pays musulman le plus peuplé au monde.
La baie de Benoa abrite des mangroves, des coraux, des estuaires, des villages ancestraux sacrés pour les Hindous et elle doit être protégée, insiste l'ONG Conservation International.
Ce projet est la dernière chose dont aurait besoin Bali, selon ses détracteurs: pour eux, l'île la plus touristique d'Indonésie est déjà envahie de complexes hôteliers qui peinent à remplir leurs chambres malgré l'afflux de touristes venus du monde entier.
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Mais pour ForBali, association à la pointe de la contestation que dirige M. Suardana, les arguments économiques ne tiennent pas: le taux de chômage à Bali est très bas et l'île n'a pas besoin de nouveaux complexes hôteliers, avec ceux qui ont poussé comme des champignons ces dernière années.