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La Grande-Bretagne et ses alliés s'apprêtent à commémorer la fin de la Première Guerre mondiale mais l'Inde, ancienne colonie britannique, ignorera largement ces célébrations en dépit des dizaines de milliers d'Indiens tombés pendant le conflit.
Si le monde va largement célébrer l'armistice du 11 novembre mardi - avec une résonance particulière cent ans après le déclenchement du conflit - ces commémorations seront quasiment inexistantes en Inde où elles constituent, pour nombre de gens, un rappel embarrassant des vies perdues pour l'ancienne puissance coloniale.
"On ne peut pas parler de sacrifice, ce n'est pas le patriotisme qui les a poussés à combattre", estime un spécialiste de la guerre, Mridula Mukherjee, qui évalue à 70.000 le nombre de soldats indiens tués en Europe.
"La plupart d'entre eux cherchaient un emploi", ajoute cet historien de la Jawaharlal Nehru University à New Delhi, auprès de l'AFP.
L'historien estime que les 1,2 million de soldats indiens ont été également motivés par la promesse de la Grande-Bretagne à l'époque de donner plus d'autonomie à sa colonie si ses habitants combattaient.
Plusieurs dirigeants politiques indiens, en particulier le héros de l'indépendance, le Mahatma Gandhi, ont apporté leur soutien à cet effort de guerre, croyant que cela profiterait à leurs revendications pour plus d'autonomie.
Les soldats indiens sont arrivés fin septembre 1914 dans les Flandres, équipés simplement de deux mitrailleuses par bataillon et vêtus d'uniformes en coton n'offrant aucune protection contre le froid vif de l'hiver en Europe.
Lors d'une cérémonie fin octobre à New Delhi, le ministre britannique Michael Fallon, entouré de hauts gradés et de politiques des deux pays, a rendu hommage aux soldats indiens.
"Nous ne devons pas et nous n'oublierons pas l'immense service rendu par les héros de l'Inde", a dit Fallon en déposant une gerbe au mémorial de l'India Gate.
"Leur courage est d'autant plus remarquable qu'il n'a reposé que sur le volontariat. Aucun Indien n'a été conscrit".
Loin de reconnaître leur contribution, nombreux sont ceux en Inde, colonie britannique pendant 200 ans, qui ont choisi d'ignorer ce passé.
"A l'époque, combattre pour nos +maîtres+ n'était pas considéré comme héroïque", relève Vedica Kant, auteur d'un livre intitulé "The Indian Heroes of WWI".
"Par conséquent, la voix de nombreux soldats est restée largement inaudible et personne n'a raconté leur histoire", a dit récemment cet historien, basé à Londres, à la presse.
Aucune cérémonie officielle n'est prévue mardi par l'armée indienne pour commémorer l'armistice. "Il pourrait y avoir quelques cérémonies ici ou là mais je ne suis au courant de rien", a dit un porte-parole, Rohan Anand, à l'AFP.
Le mémorial de l'India Gate, dans la capitale, est l'un des rares rappels de l'engagement indien pendant le conflit et attire des milliers de visiteurs chaque année.
Mais peu d'entre eux sont capables d'expliquer ce que commémore ce monument.
"Gandhi l'a installé lors de l'indépendance d'avec les Britanniques en 1947?", s'interroge Saksham Jain, 19 ans. Hawker Babu Ahmed, qui vend du thé sur place depuis 12 ans, hausse les épaules et répond: "Qui s'en préoccupe, du moment qu'il y a des visiteurs".
Lors de la cérémonie tenue récemment, les proches des soldats tués rayonnaient de fierté en recevant de responsables britanniques la version numérique des journaux de guerre tenus par les troupes indiennes ayant combattu en France et dans les Flandres belges.
Si le monde va largement célébrer l'armistice du 11 novembre mardi - avec une résonance particulière cent ans après le déclenchement du conflit - ces commémorations seront quasiment inexistantes en Inde où elles constituent, pour nombre de gens, un rappel embarrassant des vies perdues pour l'ancienne puissance coloniale.
"On ne peut pas parler de sacrifice, ce n'est pas le patriotisme qui les a poussés à combattre", estime un spécialiste de la guerre, Mridula Mukherjee, qui évalue à 70.000 le nombre de soldats indiens tués en Europe.
"La plupart d'entre eux cherchaient un emploi", ajoute cet historien de la Jawaharlal Nehru University à New Delhi, auprès de l'AFP.
L'historien estime que les 1,2 million de soldats indiens ont été également motivés par la promesse de la Grande-Bretagne à l'époque de donner plus d'autonomie à sa colonie si ses habitants combattaient.
Plusieurs dirigeants politiques indiens, en particulier le héros de l'indépendance, le Mahatma Gandhi, ont apporté leur soutien à cet effort de guerre, croyant que cela profiterait à leurs revendications pour plus d'autonomie.
Les soldats indiens sont arrivés fin septembre 1914 dans les Flandres, équipés simplement de deux mitrailleuses par bataillon et vêtus d'uniformes en coton n'offrant aucune protection contre le froid vif de l'hiver en Europe.
Lors d'une cérémonie fin octobre à New Delhi, le ministre britannique Michael Fallon, entouré de hauts gradés et de politiques des deux pays, a rendu hommage aux soldats indiens.
"Nous ne devons pas et nous n'oublierons pas l'immense service rendu par les héros de l'Inde", a dit Fallon en déposant une gerbe au mémorial de l'India Gate.
"Leur courage est d'autant plus remarquable qu'il n'a reposé que sur le volontariat. Aucun Indien n'a été conscrit".
Loin de reconnaître leur contribution, nombreux sont ceux en Inde, colonie britannique pendant 200 ans, qui ont choisi d'ignorer ce passé.
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Mais peu d'entre eux sont capables d'expliquer ce que commémore ce monument.
"Gandhi l'a installé lors de l'indépendance d'avec les Britanniques en 1947?", s'interroge Saksham Jain, 19 ans. Hawker Babu Ahmed, qui vend du thé sur place depuis 12 ans, hausse les épaules et répond: "Qui s'en préoccupe, du moment qu'il y a des visiteurs".
Lors de la cérémonie tenue récemment, les proches des soldats tués rayonnaient de fierté en recevant de responsables britanniques la version numérique des journaux de guerre tenus par les troupes indiennes ayant combattu en France et dans les Flandres belges.