Autres articles
-
Avec un gâteau de 121 mètres, la France récupère le record du plus grand fraisier du monde
-
Une ONG américaine recommande d'interdire les compagnons IA aux mineurs
-
Un teckel retrouvé après une fugue de 529 jours en Australie
-
Des pistes intéressantes contre la résistance aux antibiotiques
-
Plus de deux milliards de personnes risquent de basculer dans la pauvreté

Pour chasser avec succès, un prédateur doit percevoir correctement la forme du corps, la taille et les mouvements de sa proie, et les requins ne font pas exception à la règle. Des descriptions de l’approche du requin - vers l’une de ses proies habituelles ou même vers un être humain - indiquent que ces prédateurs préfèrent éviter le champ de vision de leur ‘cible’. En d’autres termes, un requin aurait tendance à s’approcher d’une personne par derrière.
Les squales seraient donc capables d’identifier l’orientation (avant/arrière) du corps humain. Une hypothèse qu’Erich Ritter, du Shark Research Institute, et Raid Amin, de l’Université de Floride, ont essayé de vérifier et d’approfondir. Pour cela, ils ont procédé à une série d’expériences dans lesquelles des plongeurs étaient mis en présence de requins de récif (Carcharhinus perezi). Une espèce choisie parce qu’elle est fréquemment rencontrée par les plongeurs aux Bahamas, mais aussi parce qu’elle n’est pas considérée comme dangereuse.
Dans un test, un plongeur isolé s’agenouillait sur le fond marin et regardait droit devant lui ; dans un autre, deux plongeurs se positionnaient dos à dos pour éliminer tout angle mort dans le champ visuel ‘commun’. Modèle d’approche et type de nage des requins ont alorq été observés pour tenter de dégager des préférences ‘mesurables’.
Les chercheurs ont constaté que dans les cas d’approche d’un plongeur isolé, une majorité de squales préférait nager en dehors du champ de vision de la personne. Mais les mécanismes guidant et permettant ce choix restent mal connus. “Découvrir qu’un requin peut différencier ce qui est dans et hors du champ de vision d’un être humain (ou comprendre l’orientation du corps humain) soulève des questions intéressantes […] sur la capacité mentale des requins”, relève Raid Amin.
Les scientifiques appellent donc à poursuivre les recherches pour en apprendre davantage sur les squales. “Plus des recherches sont menées sur la façon dont les requins perçoivent et interprètent l’humain, mieux nous comprendrons comment les côtoyer dans leur habitat”, conclut-il.