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Dans un communiqué publié le 6 septembre à Paris et dont Libé a reçu copie, les militants de l’USFP en Europe ont considéré que les prochaines échéances électorales constituent un vrai rendez-vous avec l’histoire et que le pays ne doit en aucun cas manquer.
A cet effet, ils ont exhorté les responsables à relever ce défi par la mise en œuvre des droits constitutionnels des Marocains du monde, et l’adoption d’une loi organique leur permettant une participation politique.
Pour eux, si la nouvelle Constitution se caractérise par de nouvelles avancées dans le domaine de la consécration de l’Etat de droit et par une approche rénovée de la question migratoire, il se trouve que ces avancées sont aujourd’hui tributaires de leur mise en œuvre, par l’adoption notamment d’une loi organique permettant l’exercice effectif des droits constitutionnels des Marocains du monde.
Les militants de l’USFP en Europe estiment que le déroulement du scrutin pour le référendum du 1er juillet a démontré la capacité des services consulaires à l’organisation des opérations de vote à partir des pays de résidence et que le débat actuel sur la liste nationale ouvre la possibilité de l’élargissement de cette option à des Marocains résidant à l’étranger.
A côté de la note, à la fois optimiste et réaliste qui caractérise le communiqué des militants de l’USFP en Europe, il y a la position du Comité de suivi du rassemblement des Marocains en Europe qui a publié également un communiqué dans lequel il a précisé que l’actuel débat sur le projet des lois électorales démontre le manque de sérieux du « ministère de l’Intérieur et son indifférence » à l’égard de la question de la représentativité des MRE.
A l’en croire, ils craignent que les MRE ne soient tout simplement écartés des prochaines élections comme c’était le cas en 1992, 1997, 2002 et 2007.
Pour le Comité de suivi, la participation politique des MRE s’annonce incertaine vu la confusion qui entache les positions officielles et partisanes relatives à ce dossier.
Ses membres ne cachent pas leur inquiétude et craignent que la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la Loi suprême soit gelée.
A ce propos, ils disent refuser catégoriquement la participation par procuration considérée comme un détournement du sens profond du texte constitutionnel qui stipule que les MRE sont des citoyens à part entière qui jouissent du droit de vote et de se porter candidats ainsi que celui de participer à la gestion des institutions nationales et des affaires publiques.
Les MRE ne sont pas en colère uniquement contre le département de Taïeb Cherqaoui, mais également contre les partis politiques, les femmes et les jeunes.
Ils estiment que les formations politiques ont hésité à prendre une position claire et concrète sur la participation des MRE via une liste nationale et que les femmes et les jeunes les ont également abandonnés.
Dans une interview accordée à Libé, le 5 août dernier, Abdo Lamnabhi, membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et membre du Comité de suivi, nous a déclaré que les MRE doutent déjà d’une éventuelle participation aux prochaines échéances électorales vu la confusion qui entoure les modalités d’application des nouvelles dispositions de la Constitution et la fameuse phrase stipulant que toute participation est suspendue en attendant que les conditions soient réunies.
S’agissant des modalités de participation, M. Lamnabhi ne fait pas de différence entre une liste nationale élargie ou une liste spéciale que les partis intègrent dans leurs propres listes. Quelles qu’en soient les conditions, il souhaiterait une représentativité des MRE, même symbolique, afin de donner confiance à ces citoyens marocains et de les encourager à exercer leurs droits.
Il a également précisé que cette liste ne doit pas être établie par les MRE eux-mêmes. Il appelle donc à l’intégration des élus MRE dans les listes nationales marocaines et au choix des candidats par les partis politiques qui leur accordent l’investiture, car il pense que les MRE doivent voter pour des programmes portés par des formations politiques et non pas pour des individus ou des listes indépendantes.